Les Suppliantes

d'après Eschyle
traduction, adaptation et mise en scène Olivier Py

Hors les murs - À partir du 24 février 2010



avec Philippe Girard, Mireille Herbstmeyer, Frédéric Giroutru

Olivier Py a souhaité projeter l’Odéon «hors les murs», à la rencontre de ceux et celles qui deviendront peut-être publics des théâtres. Au cours de la saison passée, deux comédiens ont donc sillonné l’Île-de-France pour interpréter dans les lycées, les centres sociaux, les comités d’entreprise, une version brève et intense des Sept contre Thèbes d’Eschyle.Cette première expérience s’est avérée si forte qu’Olivier Py souhaite poser dès 2010, toujours avec Eschyle, un nouveau jalon de ce «théâtre d’intervention», en donnant des Suppliantes une version concentrée, d’une heure environ, pour trois comédiens. La tragédie des Suppliantes est une forme théâtrale d’une telle simplicité qu’elle a longtemps passé pour l’oeuvre la plus ancienne que nous ayons conservée du premier des grands Tragiques.

L’intrigue est d’un dépouillement tel qu’elle en devient presque archétypique. Un choeur de femmes, fuyant des noces auxquelles on veut les contraindre, vient demander asile et protection en terre d’Argos ; le roi du pays, après avoir hésité entre deux droits et deux intérêts – ceux de son peuple, ceux des suppliantes –, décide de leur accorder son soutien et se prépare à une guerre dès lors inévitable. La situation, sans autre ressort dramatique que les affres des malheureuses, suffit à évoquer des questions aussi essentielles que la violence faite aux femmes, l’exil et le malheur des réfugiés, l’accueil de l’étranger et l’hospitalité comme devoir.