Le Prince de Hombourg, de Heinrich von Kleist
Avec Michel Corvin
Lu par Martin Juvanon du Vachat
Prussien et militariste ou rêveur idéaliste, tel est le dilemme dans lequel la postérité a enfermé Henrich von Kleist, auteur en 1811, avant de se suicider à 34 ans, de sa dernière œuvre théâtrale. La connaissance, par sa correspondance, de cet aristocrate marginal, fait litière d’une conception simpliste qui réduirait sa pièce aux seules valeurs guerrières (discipline, obéissance aveugle aux ordres). À l’image de son créateur, Friedrich von Hombourg est patriote mais plus encore emporté dans un ailleurs de méditation onirique dont il garde le secret. À tenir l’accord avec soi-même pour un absolu refusant par principe tout compromis, il se situe au-delà de l’humanité moyenne.