La tragédie
Animé par Daniel Loayza
en présence de Dominique Goy-Blanquet et Florence Naugrette
Macbeth
Éteins-toi, petite chandelle !
La vie n’est qu’une ombre en marche, un pauvre acteur
Qui s’agite pendant une heure sur la scène
Et alors on ne l’entend plus ; c’est un récit
Conté par un idiot, plein de son et furie,
Ne signifiant rien.
Macbeth, acte V, sc. 5, trad. Pierre Jean Jouve
À partir de Jules César (1599) et jusqu’à Coriolan (1608), Shakespeare, qui avait déjà signé Titus Andronicus, puis Roméo et Juliette, porte le genre tragique à une hauteur inégalée, présentant successivement Hamlet, Othello, Le Roi Lear, Macbeth, Antoine et Cléopâtre. Le monologue devient sous sa plume un instrument d’analyse et d’expression de l’individu d’une acuité nouvelle, faisant de son œuvre l’un des seuils de notre modernité. Entre autres jalons essentiels, l’on retrouvera ici les méditations d’un prince du Danemark, le suicide d’un Maure, ou les délires d’un vieux roi perdu sur la lande...