Le Passé

d'après Léonid Andréïev

mise en scène Julien Gosselin

compagnie Si vous pouviez lécher mon cœur

 

avec le Festival d'Automne à Paris

 



durée 4h30 (2h15/entracte/1h45)

2 – 19 décembre 2021

Odéon 6e

avec
Guillaume Bachelé
Joseph Drouet
Denis Eyriey
Carine Goron
Victoria Quesnel
Achille Reggiani
Maxence Vandevelde

Le théâtre ne se conjugue-t-il qu’au présent ? Julien Gosselin lui préfère le futur antérieur. Ce n’est pas par hasard qu’avec la compagnie Si vous pouviez lécher mon cœur, il s’est fait connaître par une adaptation des Particules élémentaires, de Michel Houellebecq, suivie de travaux sur l’écriture romanesque de Roberto Bolaño ou Don DeLillo, présentés à l’Odéon en 2014, 2016 et 2018. Un peu à la manière de Treplev dans La Mouette de Tchekhov, il porte en lui une utopie particulière : celle d’une scène qui viendrait nous parler du fond de l’avenir, longtemps après la disparition de l’humanité. Moins pour nous interpeller que pour faire sentir combien notre époque est d’emblée traversée par ce qui adviendra. La modernité porte déjà le souvenir de son propre deuil… Ce regard qui tient notre temps à distance de lui-même, voici que Gosselin le tourne vers le passé. Il y a découvert un auteur pour qui le théâtre est le lieu réservé non aux vivants mais aux revenants, où notre propre vie fait silence pour “voir les morts vivre à nouveau” : Léonid Andréïev. “Ses phrases”, dit Gosselin, “vous creusent un trou dans le cœur”. Ses textes, son théâtre, interrogent un désir obsédant, celui de vivre en excédant les limites de l’existence. Entre la mort de Tchekhov et le premier conflit mondial, la célébrité d’Andréïev fut immense. Vint 1914, puis 1917, et il fut oublié. Sa voix n’était pas de celles qui s’accordent avec quelque régime que ce soit. Pour la faire entendre, Gosselin s’est attaché à transformer son propre langage artistique : accueillir le passé, c’est aussi laisser revenir son théâtre, jouer avec la nostalgie des signes d’autrefois.

 

La presse en parle

Les producteurs" d’Alexis Michalik et "Le Passé" de Julien Gosselin, le théâtre côté pile et côté face, La Grande table Critique, décembre 2021, France Culture

Julien Gosselin conjugue le théâtre au futur antérieur, La Grande table Culture, septembre 2021, France Culture

« Habitué aux défis, le metteur en scène remet au goût du jour l’auteur russe Léonid Andreïev et rend hommage tout ensemble au théâtre et à l’humanité, deux espèces en danger. »
— Les Inrockuptibles (+)

« Très belle pièce. Très belle soiré en apnée dans le fond et les tréfonds du théâtre. »
— Le Club de Mediapart, Jean-Pierre Thibaudat (+)

« Si Le Passé nous gagne à ses excès, c’est bien sûr grâce à une mise en scène profondément inventive et inspirée. C’est aussi grâce à l’engagement sans faille d’interprètes de tout premier plan. »
— La Terrasse (+)

« En sortant cet immense écrivain [Léonid Andréïev] du gouffre, Gosselin signe un spectacle éblouissant de maîtrise, de dialectique et de risque. »
— I/O Gazette (+)

« Ovationnée vivement par le public, la pièce Le Passé de Julien Gosselin, d’après les textes du dramaturge et écrivain russe Léonid Andreïev, [...] un exploit de mise en scène, de jeu d’acteurs, de scénographie, de tournage... »
— Dernières Nouvelles d'Alsace (+)

« Tous [les comédiens] se révèlent magistraux d’exactitude et d’intensité. En dialogue constant avec la musique de Guillaume Bachelé et Maxence Vandevelde, où le piano et les beats se confondent, ils livrent une performance qui donne aux personnages d’Andréïev un déchirant et ambivalent relief mélancolico-nostalgique... »
— Scèneweb (+)