Pour les manifestations du mois de mars, ouverture de la location le mardi 15 février (le mardi 8 février pour les abonnés)
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Pourquoi aimez-vous... ? (2/5)«La Métamorphose» de Franz Kafka
Mardi 1er mars à 18h
Lecture d'extraits par Yannick Haenel
et rencontre animée par Daniel Loayza.
«En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. Il était sur le dos, un dos aussi dur qu’une carapace, et, en relevant un peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus rigides, son abdomen sur le dos duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu’à peine.»
> Théâtre de l’Odéon – Salon Roger Blin / Tarif unique 5€
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Rencontre exceptionnelle et lecture
Tu dois changer ta vie :
Peter Sloterdijk et ses invités
Samedi 5 mars à 20h
animée par Jean Birnbaum, lecture en français par Jeanne Balibar
avec les acrobates Mathias Pilet et Alexandre Fournier (apprentis-artistes de l'Académie Fratellini)
«Tu dois changer ta vie !» La voix que Rilke entendit au Louvre émanant d’un torse antique s’est détachée aujourd’hui de son origine. En l’espace d’un siècle elle s’est amplifiée, mieux, elle est devenue l’impératif absolu qui résonne autour du globe. C’est indéniable : l’unique préoccupation dans le monde actuel est la compréhension croissante du fait que cela ne peut pas continuer ainsi.
Et c’est la verticalité, opposée à l’horizontalité de la circulation matérialiste du système capitaliste, qui est le véritable défi. Pour sortir de la crise, l’homme doit se grandir. Seulement en haut, il n’y a aucun dieu, aucune métaphysique qui peut nous aider. Nous devons nous sauver nous-mêmes en devenant, par des exercices d’ascèse, par l’entraînement assidu des muscles du cerveau et du corps, par des disciplines artistiques que nous nous imposons, davantage maîtres de notre destin.
Tu dois changer ta vie propose, à travers la lecture de textes, un panorama des exercices requis pour être un homme et le rester. Bienvenu dans le fitness center de la pensée du maître Peter Sloterdijk qui fait passer la pilule du dur labeur de l’exercice permanent (la rigueur) par l’invention abondante et jubilatoire des concepts (paru chez Libella – Maren Sell Éditions, 2011, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni).
Peter Sloterdijk est considéré comme l’une des grandes figures de la philosophie contemporaine. Il est notamment l’auteur chez Pauvert de Sphères I – Bulles (2002), Ni le soleil, ni la mort (2002). Chez Libella – Maren Sell Éditions de Sphères III – Écumes (2005), Le Palais de cristal (2006), Derrida, un égyptien (2006), Colère et Temps (2007), Sphères II – Globes (2010).
En partenariat avec le Goethe-Institut, Libella – Maren Sell Éditions, le Collège International de Philosophie et Philosophie Magazine.
> Théâtre de l’Odéon – Grande salle / Tarif unique 9€
et : Peter Sloterdijk, une anthropologie pour demain
Colloque, en présence de Peter Sloterdijk
Les 3 et 4 mars de 9h30 à 17h
> Goethe-Institut, 17 avenue d’Iéna, 75116 Paris
Programme et inscription au 01 44 43 92 30 ou www.goethe.de/paris
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Traversée philosophique (6/6)
Étranger à qui ?
Jeudi 10 mars à 18h :
avec Guillaume Leblanc (philosophe)
animée par Jean-Marie Durand
Guillaume Leblanc aborde en philosophe une réalité sociale que l’actualité ne cesse d’illustrer : la stigmatisation de l’étranger. Qu’est-ce qu’être étranger dans une nation ? Qu’est-ce qu’une vie sans attaches, prise entre deux langues, en attente ? Que fait-on quand on désigne quelqu’un par le nom d’«étranger» ? Au fil de l’analyse sont dénoués tous les ressorts qui assignent les étrangers à une place intenable : dans la nation mais dehors, avec elle mais perçus contre elle. Chemin faisant, nous sommes conduits vers une question qui traverse l’histoire de la philosophie : peut-on se penser soi-même comme un autre ?
Avec des lectures de textes d'Édouard Glissant, W. G. Sebald, Jacques Derrida, Michel Foucault.
Guillaume Leblanc est professeur de philosophie à l’université de Bordeaux III. Il est notamment l’auteur de Vies ordinaires, vies précaires (Seuil, 2007) et Dedans, dehors, La condition d'étranger (Seuil, 2010).
En partenariat avec les Éditions du Seuil et les Inrockuptibles.
> Théâtre de l’Odéon – Salon Roger Blin / Tarif unique 5€
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Soutien aux philosophes et aux intellectuels hongrois
Rencontre exceptionnelle autour d'Ágnes Heller
Lundi 14 mars à 20h30
Participeront à cette rencontre notamment Gianni Vattimo et Vincent Peillon, députés européens et philosophes, ainsi que Marc Semo, journaliste au quotidien Libération. Invitation est aussi lancée, par l’Odéon-Théâtre de l’Europe, au Directeur du Théâtre National de Budapest.
Télécharger le communiqué (pdf).
Depuis le 8 janvier dernier, une campagne de dénigrement, orchestrée par l’entourage du premier ministre Viktor Orbán, se développe dans les médias hongrois contre plusieurs philosophes, accusés à la fois d’avoir « sali » l’image nationale par leur critique de la loi sur les médias, et bénéficié de largesses financières pour écrire des textes « fumeux et inutiles ». Il ne s’agit pas là d’une attaque isolée : les calomnies dont ces chercheurs sont l’objet et les poursuites judiciaires engagées contre eux participent d’une volonté générale de mise au pas du monde intellectuel hongrois, dont témoigne par ailleurs le limogeage d’une partie des membres de l’Académie des sciences ou la stigmatisation publique de l’homosexualité du directeur du Théâtre National de Budapest.
Faisant suite aux restrictions sévères de la liberté d’expression dans ce pays, mêlant des relents antisémites à l’anti-intellectualisme envers les critiques du pouvoir, ce climat atteste du développement, au cœur de l’Europe, d’une idéologie et d’une politique clairement contraires aux principes démocratiques de respect des droits et de liberté de la recherche.
Cette rencontre sera un moment de réflexion et de vigilance, face à la manière dont un État européen entend mettre la recherche sous tutelle politique, et au retour de méthodes que l’on pensait définitivement disparues de notre continent.
Rencontre organisée par le Collège International de Philosophie, avec le soutien de l’Odéon – Théâtre de l’Europe.
> Théâtre de l’Odéon – Grande salle
Entrée libre. Renseignement et réservation : present.compose@theatre-odeon.fr
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Atelier de la pensée
Jean Gillibert
Jeudi 17 mars à 18h
conversation avec Robert Abirached
«Au théâtre comme dans la vie, j’ai essayé d’être libre, c’est-à-dire de ne jamais désespérer. J’ai résisté à la main mise de la cité».
Né en 1925, Jean Gillibert mène une carrière de médecin psychiatre et de psychanalyste tout en accomplissant son œuvre artistique. Homme de théâtre complet : acteur, metteur en scène, Jean Gillibert a côtoyé les plus grands du théâtre, et sa jeunesse fut imprégnée des rencontres avec Charles Dullin, Sacha et Ludmilla Pitoëff. Témoin de la Conférence d’Antonin Artaud au théâtre du Vieux Colombier en 1947, il décide dès ce jour de devenir comédien et de rester un homme libre. Jean Gillibert est aussi poète, traducteur d'Eschyle, Sophocle, Euripide, Shakespeare, William Blake, Edgar Poe et adaptateur de Calderón, Tolstoï, Balzac, Dostoïevski, Henry James, Pierre Jean Jouve... Homme de rencontres, Antonin Artaud, Albert Camus, Jean-Louis Barrault, Maria Casarès et Julien Gracq furent quelques uns de ses compagnons de route. De l'aventure de Châteauvallon jusqu'aux lieux théâtraux les plus marginaux, il trace un parcours unique en évitant toujours «le cauchemar de l'ambition». Jean Gillibert est également auteur de nombreux articles, de plusieurs essais sur le théâtre et l'art de l'acteur. Il entreprend, à la fin des années 1980, une œuvre dramatique personnelle qui se poursuit encore aujourd'hui.
Dernier ouvrage paru Théâtre 1963-2008 (éditions L’Harmattan, décembre 2009)
> Théâtre de Odéon – Salon Roger Blin (entrée libre sur réservation : present.compose@theatre-odeon.fr / 01 44 85 40 44)
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Rendez-vous exceptionnel
À quel dieu parles-tu ?
Du slam à Novarina par Dgiz, Capitaine Slam et Pierre Lambla
Samedi 19 mars à 15h
Énergie et liberté sont là, dans ce souffle, qui habite le théâtre de la parole de Novarina, le slam de Dgiz et celui de Capitaine Slam. Lucky Luke du verbe, Dgiz mêle hip hop décalé, jazz et flows débridés, textes où s’articulent autodérision et biographie salée, lignes mélodiques structurées et instruments acoustiques inspirés. Slameur virtuose, il passe en revue les maux de sa génération entre béton et prison, ou il évoque et effleure avec intelligence. Novarina comme Dgiz se retrouvent dans la profération et le sens du son, qui bouscule celui du signe. Novarina arrive en remettant en jeu toute sa vaste culture, Dgiz arrive à partir d’une recherche de cette langue qui ne lui a pas été donnée prête à l’emploi. Chez Capitaine Slam la réminiscence qui pointe n’est pas celle des intonations du rap des banlieues mais celle de la langue d’oc, il a décortiqué la langue de Novarina pour la fondre dans sa propre langue. Et puis voici un autre souffle, celui du saxophone qui rejoint le langage soufflé des slameurs et l’apparition proférante de Valère Novarina (auteur européen au cœur de la saison 2010-2011).
Spectacle produit et créé à l'Abbaye de Royaumont en 2009.
Dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la Francophonie 2011 organisée par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (ministère de la Culture et de la Communication).
> Théâtre de l’Odéon – Grande salle / Tarif unique 9€
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Conférence
La langue coupée en deux
Mardi 22 mars à 18h
Conférence par Pierre Fourny
Pierre Fourny a inventé «La police coupable», police de caractères permettant de couper les mots en deux horizontalement et de recoller une moitié d’un mot sur la moitié d’un autre mot. Chaque lettre est redessinée suivant une géométrie favorable à la combinaison avec d’autres moitiés de lettres. Le phénomène s’est déjà propagé à la langue anglaise, avec une brutalité qu’il est difficile d’imaginer. Dernier fait avéré, le dépôt d’une marque lapolicecoupable. Jusqu’où ira l’instrumentalisation de ce phénomène ?
www.youtube.com/alisfr
http://www.alis-fr.com/lapolicecoupable/
En partenariat avec ALIS
Dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la Francophonie 2011 organisée par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (ministère de la Culture et de la Communication).
> Théâtre de l'Odéon – Salon Roger Blin / Tarif unique 5€
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Rendez-vous exceptionnel : Centenaire Gallimard
Les correspondances de Gaston Gallimard
Lundi 28 mars à 20h
Lecture par Michaël Lonsdale et Didier Sandre
Choix de textes établi par Aspiciendo Senescis
À l’occasion du centenaire des éditions Gallimard, et en hommage à ses fondateurs, nous souhaitons évoquer la figure de Gaston Gallimard au travers de la correspondance qu’il a échangée avec six de «ses» auteurs ou proches collaborateurs, choisis parmi les plus emblématiques de la Maison : Jacques Rivière (qui dirigea la N.R.F. de 1918 à 1925), André Gide, Roger Martin du Gard, Marcel Proust, Paul Claudel et Louis-Ferdinand Céline.
> Théâtre de l’Odéon – Grande salle / Tarifs 18€ – 12€ – 8€ – 6€ (séries 1, 2, 3, 4)
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Lectures : Centenaire Gallimard
Le premier roman
Mardi 29 et mercredi 30 mars à 18h
Lectures par leurs auteurs d’un choix de premiers romans contemporains.
Mardi 29 mars :
Salim Bachi "Le chien d’Ulysse"
David Boratav "Murmures à Beyoglu"
Joy Sorman "Boys, boys, boys"
Mercredi 30 mars :
Vincent Delecroix "A la porte"
Tristan Garcia "La meilleure part des hommes"
Carole Martinez "Le cœur cousu"
En partenariat avec les éditions Gallimard et France Culture.
> Théâtre de l’Odéon – Salon Roger Blin / Tarif unique 5€
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Lectures
«J’aimerais que ce soit le soir»
Jeudi 31 mars et vendredi 1er avril à 18h
lecture par Maurice Garrel
textes de Charles de Gaulle
adaptation Dominique Féret
Charles de Gaulle en contrepoint au François Mitterrand d’Adagio.
«J’ai imaginé la dernière heure du général de Gaulle où tout ce qu’il a fait et écrit lui revient comme un précipité. Dernier combat entre exaltation et mélancolie.»
© photo Denis Berthier
> Théâtre de l’Odéon – Salon Roger Blin / Tarif unique 5€
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