Anne Alvaro (la narratrice, Janine, Simone de Beauvoir)
Gilles Arbona (Oncle Paul, de Gaulle)
Marc Betton (la vieille dame)
Catalina Carrio-Fernandez (la marièe, Gina)
Jérôme Derre (Monsieur Villani, Malraux)
Pascal Elso (le père, Sartre, Marshall)
Sylvie Orcier
Annie Perret
Richard Sammut
Laurent Stocker
Marie-Paule Trystram

Cette année-là, l'année de leur naissance, s'ouvrait le premier Festival de Cannes, et Robic remportait le Tour de France au cours d'une dernière étape décisive. Tandis que Mendès-France concluait la paix en Indochine, certains d'entre eux s'en rappellent encore, il fallait boire un verre de lait à l'école tous les jours, même si l'on n'aimait pas le lait. Ils avaient dix ans lorsque De Gaulle revint au pouvoir. Certains d'entre eux, qui ne s'en doutaient pas encore, allaient bientôt quitter pour toujours la terre de leur enfance. Et ils ont eu vingt ans en 1968.

Un demi-siècle s'est écoulé. Comme tout le monde, ils ont vu passer la grande Histoire. Mais ce n'est pas d'elle qu'il s'agit, car ils ne sont pas historiens : plutôt des rêves et des révoltes qu'elle a pu susciter, des souvenirs qu'elle a pu leur laisser, des inflexions qu'elle a parfois imprimées sur le cours de leurs vies. Ces souvenirs, ces rêves, chacun peut les avoir partagés, et y reconnaître les quelques grandes figures qui les hantent. Il s'agit d'histoires, au pluriel et sans majuscule, d'histoires insolentes ou tendres qui ne prétendent pas épuiser le sujet, fixées comme des jalons parmi d'autres: quelques échos personnels d'une génération, celle de Michel Deutsch et Georges Lavaudant, qui se retrouvent ici une troisième fois après Féroé la nuit (1989) et Lumières (1995). Une génération qui fête son demi-siècle dans un pays que sa devise n'a pas cessé de tourmenter.

Générique

de MICHEL DEUTSCH et GEORGES LAVAUDANT
mise en scène GEORGES LAVAUDANT