avec
Lumîr Brabant (Bérit)
Vincent Dissez (Knut)
Théo Oliveira Machado (Bengt)
Cécile Péricone (Gun)
et le chien Mésa
Le théâtre de Noëmie Ksicova avance avec pudeur sur le territoire du souvenir, de la perte et de la trace, afin de faire de la scène “un espace de consolation et de réparation”. Pour son troisième spectacle, la jeune metteuse en scène adapte un roman de Stig Dagerman, L’Enfant brûlé. À la mort de sa mère, son fils de vingt ans, Bengt, transforme sa souffrance en violence et la retourne contre le monde, avec une mauvaise foi et une fébrilité toute adolescente. Dans des lettres qu’il s’adresse à lui-même, il s’épanche sur ses fantasmes de pureté. Dans la vie quotidienne, il s’engage dans une lutte entre amour et haine avec son père, et matérialise peu à peu ses pulsions incestueuses. Sans jugement ni complaisance, mais avec une grande tendresse, Noëmie Ksicova se tient en équilibre sur la ligne de crête d’une déchirure – d’une brûlure – insondable. Elliptique, son théâtre suggère plus qu’il ne montre. Le père, le fils, sa petite amie et un quatrième personnage qui les rejoindra plus tard, se tournent autour dans un touchant ballet des corps. Sous l’ombre portée d’une parole ordinaire, banale, ils évoluent de l’appartement familial à une petite maison sur une île comme au seuil d’une porte, tout en cris et chuchotements. Imprégné des films de Bergman, ce théâtre orchestre le poids de l’absence dans le creux de non-dits et de gestes chorégraphiés avec une précision musicale. Et convie, par la scène et par le son, les morts à côté des vivants.
Dans la presse
« Noëmie Ksicova adapte avec une infinie délicatesse le sombre roman de Stig Dagerman, histoire d'un deuil adolescent aussi violent que désespéré, incarné par un quatuor de comédien(e)s remarquablement accordés. » – Les Echos (+)
« Cette pièce décrit la descente aux enfers d'un jeune homme traumatisé par la mort de sa mère. Glaçant. » – Le Figaro (+)
« Théâtre qui retourne, jette le trouble, laisse des traces que cet Enfant brûlé signé Noëmie Ksicova. [...] Une œuvre suédoise admirablement adaptée. » – Télérama (+)
« L’enfant brûlé déroule une histoire aux allures cinématographiques, sans étalage de moyens, qui (...) intrigue, surprend, questionne et rouvre sous nos pieds des gouffres que pour mieux vivre on se doit de vite refermer. » – Sceneweb (+)
« Noëmie Ksicova orchestre avec brio la descente aux enfers de Bengt, que le chagrin transforme en bourreau. Quatre remarquables comédiens pour un thriller ordinaire, terrifiant et fascinant. » – La Terrasse (+)
« Le théâtre de Noëmie Ksicova force l’admiration. Elle voyage avec pudeur pour le deuil, la perte, poursuit un théâtre qui serait un espace de consolation et de réparation. » – Cult News (+)
« Un spectacle rayonnant de lumière et de vie par-delà les ombres sinistres recelées en ces belles figures. » – hottello (+)
Générique
adaptation Noëmie Ksicova
scénographie Anouk Dell’Aiera
lumière Nathalie Perrier
composition musicale, création sonore Bruno Maman
son, collaboration à la création sonore Mélissa Jouvin
costumes Caroline Tavernier
dramaturgie Aurélien Patouillard
traduction Élisabeth Backlund
dressage, accompagnatrice du chien Victorine Reinewald
assistant à la mise en scène Antoine Hirel
collaborateurs Jean-Philippe Bocquet, Marine Mussillon, Carole Willemot
production Compagnie Ex-Oblique
coproduction Comédie de Reims – centre dramatique national, Odéon-Théâtre de l’Europe, Maison de la Culture d’Amiens – pôle européen de création et production, Le Phénix – scène nationale Valenciennes pôle européen de création, Théâtre du Beauvaisis – scène nationale
avec l’aide de la région Hauts-de-France la compagnie Ex-Oblique est conventionnée par le ministère de la culture – direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France
L’Enfant brûlé est publié aux éditions Gallimard
création en novembre 2023
Biographie de Noëmie Ksicova
Formée à l’INSAS à Bruxelles, Noëmie Ksicova exerce d’abord comme comédienne, et commence à écrire et à mettre en scène en 2013. Elle fonde en 2014 la compagnie Ex-Oblique, installée en Picardie. Son théâtre de l’intime examine la manière dont nos fantômes nous font signe de manière constante et absolue depuis l’autre côté de la rive. Également violoniste, elle entretient dans sa dramaturgie un rapport prégnant à la musique. Rapture, créé en 2017 et en partie inspiré du Ravissement de Lol. V. Stein de Marguerite Duras, interroge la question de la mémoire. Loss, qu’elle écrit et met en scène en 2020, est centré sur la question du deuil. En parallèle, elle crée Saturne avec des comédiens en situation de handicap de la Compagnie de l’Oiseau-Mouche, à Roubaix.
Infos pratiques
durée 2h20
du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h
relâches les lundis
Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité du public.
Autour du spectacle
Avant-premières les 24 et 25 février
Happy Thursday les jeudis 29 février et 7 et 14 mars
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Création à la Comédie, CDN de Reims
du 15 au 23 novembre
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Rencontre avec Noëmie Ksicova et l'équipe artistique du spectacle
dimanche 3 mars à l'issue de la représentation – Berthier 17e
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Soirée spéciale : l'influence de Stig Dagerman en France
lundi 11 mars à 20h – Odéon 6e
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