L'Orestie

d'ESCHYLE
texte français et mise en scène OLIVIER PY
du 15 mai 2008 au 21 juin 2008
Théâtre de l’Odéon



avec Anne Benoit, Nazim Boudjenah, Bénédicte Cerutti, Céline Chéenne, Michel Fau, Philippe Girard, Frédéric Giroutru, Miloud Khetib, Olivier Py, Alexandra Scicluna, Bruno Sermonne, Nada Strancar.
et Philippe Dreux, Thibault Fack, Stéphane Ferrand, François Grosz, Anne Henry, Thierry Lelièvre, François Zani.

Auteur, acteur, metteur en scène, meneur de troupe, Olivier Py a choisi de conclure sa première saison à l'Odéon en frappant trois grands coups. Ce n'est pas, en effet, une seule pièce qu'il va créer, mais trois en une : L'Orestie, la seule trilogie tragique que l'Antiquité nous ait léguée.

Py aime le théâtre dans les grandes largeurs et les histoires sans fin. Admirateur des Grecs, il songeait depuis longtemps à se mesurer aux "voix endeuillées" du chef-d'oeuvre monumental d'Eschyle ; disciple de Claudel, il a tenu à mettre ses pas dans les siens en donnant à son exemple sa version personnelle d'Agamemnon, des Choéphores et des Euménides.

Pour raconter à son tour cette "tragédie qui finit bien", et qui voit l'antique et sanguinaire loi du talion céder à une nouvelle conception de la justice, Py signe lui-même une version qu'il a voulue fidèle autant qu'accessible au plus large public : simple et dense, poétique et haletante.

On retrouvera dans cette Orestie (dont le texte français sera traversé de fragments en langue originale) des éléments qui sont au coeur du théâtre selon Py : l'énergie de rôles surhumains ; le souffle d'une langue souveraine assez puissante pour faire parler hommes et dieux, prêtant aux esclaves comme aux triomphateurs des accents d'une égale noblesse ; l'ampleur d'une vision où chant, musique et dramaturgie mettent leurs ressources, par-delà la réflexion civique, au service d'une théodicée.