avec Suliane Brahim de la Comédie-Française, Caroline Chaniolleau, Sébastien Eveno — Comédien permanent associé au projet de direction de la Comédie – CDN de Reims, Catherine Ferran — sociétaire honoraire de la Comédie-Française, Cyril Gueï, Côme Paillard, Marie Razafindrakoto en alternance avec Élise Friha, Andrzej Seweryn — sociétaire honoraire de la Comédie-Française

 

Oncle Vania commence dans un contexte de crise : Serebriakov, un universitaire renommé, marié à une jeune femme, Elena, a choisi de prendre sa retraite dans le domaine familial, loin de tout. L’arrivée du couple rompt l’équilibre de ceux qui travaillaient jusque-là au jour le jour, au milieu d’un monde paysan déshérité : Vania, le beau-frère du professeur, et Sonia, sa fille, qui gèrent l’exploitation agricole, ainsi que le docteur Astrov, médecin de campagne. Leur confrontation au narcissisme du professeur, à la beauté troublante d’Elena et à l’oisiveté décomplexée de ces nouveaux arrivants va devenir explosive...
Galin Stoev choisit de situer la pièce de Tchekhov dans un avenir proche, dystopique, où après l’effondrement du système, de plus en plus de gens quittent les villes pour se réinventer un “vivre ensemble” à la campagne. Sauf qu’ici, faire communauté apparaît vite impossible : à force d’avoir accumulé des frustrations émotionnelles, intellectuelles et sexuelles, les personnages sont rattrapés par leurs démons destructeurs. Alors, tous s’accrochent au moment présent et à l’espoir de la passion pour se sentir vivants, ne fût-ce qu’un instant... Derrière cette ferveur se cachent leurs vies ratées et une insoutenable soif de tendresse. Après avoir révélé dans La Double Inconstance de Marivaux une noirceur toute contemporaine, Galin Stoev met la chorégraphie émotionnelle d’Oncle Vania de plain-pied avec notre époque.

 

Dans la presse

« La mise en scène de Galin Stoev est toute en clarté et retenue. Portée par une troupe de haute voltige, elle donne à voir simplement les tourments tchékhoviens. C’est magistral ! » — Transfuge

« Ce sont ces personnages, et la manière dont ils sont interprétés, qui font tout le prix de ce spectacle qui vaut pour ce qui se joue entre les êtres, dans ce théâtre de la vie que pratique Galin Stoev. » — Le Monde (+)

« Tout cela est d’une grande lucidité. Sans esbroufe, à travers une clarté dramaturgique de chaque instant, Galin Stoev tisse magnifiquement les fils enchevêtrés de ces scènes de vie à la campagne. Un pur bonheur de théâtre. » — La Terrasse (+)

Générique

texte français Virginie Ferrere et Galin Stoev
scénographie Alban Ho Van
lumière Elsa Revol
création son et musique Joan Cambon avec l’aide pour la création des machines musicales de Stéphane Dardé
Dressage
et Vincent Desprez
costumes Bjanka Adžić Ursulov
collaboration artistique et assistanat à la mise en scène Virginie Ferrere
régie Générale Léo Thevenon

 

réalisation du décor dans les Ateliers de construction du ThéâtredelaCité sous la direction de Michaël Labat

 

remerciements à Jean Charmillot

 

production ThéâtredelaCité – centre dramatique national Toulouse Occitanie

 

coproduction Comédie – centre dramatique national de Reims

 

avec le soutien du Cercle de l’Odéon

Biographie de Galin Stoev

Né en Bulgarie, Galin Stoev est metteur en scène depuis 1991. À Sofia, il monte d’abord le répertoire classique et s’intéresse parallèlement à des textes modernes et contemporains : Yukio Mishima, Harold Pinter, Tom Stoppard. Vite remarqué sur la scène européenne, il signe des productions en Belgique, en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Russie. Sa rencontre avec l’auteur russe Ivan Viripaev est déterminante. De 2002 à 2005, il met en scène trois de ses pièces dans différents pays. À partir de 2007, il travaille régulièrement en France, notamment à La Colline et à la Comédie-Française, où il monte Marivaux, Corneille, Molière, mais aussi Spiro Scimone et Hanokh Levin.

 

Depuis 2018, il dirige le ThéâtredelaCité – centre dramatique national Toulouse Occitanie, où il a notamment mis en scène Insoutenables longues étreintes d’Ivan Viripaev, La Double Inconstance de Marivaux (programmé à l’Odéon et annulé en raison de la pandémie), et IvanOff de Fredrik Brattberg.