avec Claude Duparfait
et à l'image Mina Kavani

Célie Pauthe et Claude Duparfait partagent de longue date une passion pour l’œuvre de Thomas Bernhard – pour son sens du tragique, pour son humour, pour le combat qu’il mène contre sa propre mélancolie. Ensemble, ils ont déjà mis en scène Des arbres à abattre, célèbre roman du grand auteur autrichien. Cette fois,c’est un court et saisissant récit, Oui, qui a suscité leur désir de théâtre. Deux êtres presque anéantis de solitude dans un village perdu de Haute-Autriche s’y rencontrent : un homme, le narrateur, enfermé dans ses obsessions et sa misanthropie ; une femme, “la Persane”, compagne étrangère d’un riche homme d’affaires venu bâtir, dans un endroit désolé, une maison de béton qui a tout d’une prison. Que se passe-t-il entre eux lors de leurs promenades dans les forêts de mélèzes ? Qu’auront-ils échangé ? Par quel espoir de communauté leur rencontre est-elle embrasée ? Quel miroir se seront-ils renvoyés ? Parviendront-ils à se guérir, à se sauver ? Par son écriture hypersensible, musicale, d’une acuité implacable, Bernhard scrute l’élan aussi bien que l’échec qui lient cet homme et cette femme. De cette spirale rétrospective, hantée par la mémoire de la Persane, Célie Pauthe et Claude Duparfait font un spectacle sur le rêve de “l’être vital” – ainsi Bernhard nommait-il l’amie qui accompagna sa vie d’écrivain – sur l’abandon, et sur la charge de cruauté que nourrit toute intimité.

Dans la presse


« Sous la direction de Célie Pauthe, le comédien [Claude Duparfait] s’empare avec aisance et brio de Oui, ce roman aussi méconnu qu’envoûtant de l’auteur autrichien où l’espoir déçu de l’amour se fait bouleversant. » — Sceneweb (+)


« Une adaptation corrosive et puissante du roman de l’auteur autrichien, servie par l’interprétation du comédien Claude Duparfait. » — Le Monde (+)


« Claude Duparfait et Célie Pauthe adaptent le percutant et émouvant récit d’un amour impossible au milieu des mélèzes. Avec Mina Kavani à l’écran, seul en scène, Claude Duparfait est éblouissant. » — La Terrasse (+)


« Un captivant Thomas Bernhard servi par un comédien éclairant. » — Cult News (+)


« Dans une forêt reculée, deux êtres inquiets fendent leur armure… Le comédien Claude Duparfait et la metteuse en scène Célie Pauthe adaptent avec brio un roman fiévreux de l’Autrichien Thomas Bernhard. » — Télérama (+)


« Une histoire de solitudes, d'amour et de mort, portée avec superbe par Claude Duparfait sur scène et Mina Kavani à l'écran. » — Les Échos (+)


« Célie Pauthe signe une mise en scène épurée, tout en retenue délicate, donnant ainsi au texte puissant et lucide toute sa profondeur, son intelligible fatalité. »  — L’Œil d’Olivier (+)


Générique

traduction Jean-Claude Hémery
lumière Sébastien Michaud
son Aline Loustalot
vidéo François Weber
costumes Anaïs Romand
assistanat à la mise en scène Antoine Girard
accompagnement à la scénographie Guillaume Delaveau
cheffe opératrice du film Irina Lubtchansky

film,
avec Mina Kavani et Claude Duparfait
écriture Claude Duparfait et Célie Pauthe
réalisation Célie Pauthe

Création le 17 octobre 2023 au CDN de Besançon Franche-Comté 

Production à la création Centre dramatique national Besançon Franche-Comté / Production Cie Voyages d'hiver

Thomas Bernhard est représenté par L’Arche, agence théâtrale www.arche-editeur.com



Biographies

Célie Pauthe s’intéresse depuis toujours aux écritures modernes et contemporaines : son parcours de metteuse en scène a commencé par Ponge, Müller, Bergman, et Bernhard. Par la suite, elle monte Long voyage du jour à la nuit de O’Neill, La Bête dans la jungle et La Maladie de la mort de James et Duras, puis adapte Un amour impossible de Christine Angot (2017), présenté aux Ateliers Berthier où on a pu également voir Bérénice de Racine (2018) et Antoine et Cléopâtre de Shakespeare (2022). À l’opéra, elle met en scène La Chauve-souris de Strauss, et en 2022, L’Annonce faite à Marie de Philippe Leroux d’après Claudel. Elle dirige depuis 2013 le Centre dramatique national de Besançon.


Claude Duparfait a joué dans des spectacles de Jacques Nichet, François Rancillac, Bernard Sobel, Anne-Laure Liégeois, Michael Thalheimer, Stanislas Nordey, Pascal Rambert. Depuis leurs débuts communs à l’École de Chaillot, il développe un compagnonnage artistique au long cours avec Stéphane Braunschweig, qui l’a très souvent mis en scène, notamment à l’Odéon, dans L’École des femmes et Comme tu me veux de Pirandello. Il a publié et monté Idylle à Oklahoma d’après Franz Kafka. Il est l’auteur de La Fonction Ravel, co-mis en scène avec Célie Pauthe, avec qui il a signé également Des arbres à abattre d’après Bernhard, qui lui a valu le prix d’interprétation du Syndicat de la critique.