Entre chien et loup

d’après Dogville de Lars von Trier
un spectacle de Christiane Jatahy
artiste associée



durée estimée 1h40

5 mars – 1er avril 2022 2022

Berthier 17e

avec Véronique Alain, Julia Bernat, Élodie Bordas, Paulo Camacho, Azelyne Cartigny, Philippe Duclos, Vincent Fontannaz, Viviane Pavillon, Matthieu Sampeur, Valerio Scamuffa

Artiste associée à l’Odéon, la Brésilienne Christiane Jatahy travaille depuis longtemps sur le statut de l’étranger, l’accueil de l’exilé, les miroirs qu’ils nous tendent : en témoignent ses deux précédents spectacles, Ithaque et Le Présent qui déborde, inspirés de l’Odyssée. Après Homère, elle puise sa matière dans l’un des films les plus forts des années 2000. Frappée par l’évolution politique récente de son pays, elle a vu dans Dogville de Lars von Trier l’instrument idéal pour mettre à nu les racines du mal en toute communauté. Sa libre adaptation de la trame du film lui permet de lier théâtre et cinéma de façon à multiplier les centres d’attention, de la vue panoramique au très gros plan, invitant ainsi le public à changer sans cesse de point de vue sur l’action en cours. “Dans l’ombre et la lumière”, écrit-elle, “tout sera visible : les acteurs filmés et filmant, les scènes, la musique, le montage – tout ne sera que fiction. Une fiction racontant l’histoire d’une femme brésilienne. Une femme qui s’auto-exile. Elle fuit le fascisme et sans s’en rendre compte, se jette dans ses bras, comme un être qui avance, résolu, vers son destin tragique. Cela pourrait se passer n’importe où dans le monde. Mais c’est ici et maintenant. Un lieu fictif qui peine à intégrer le réel.” Sur ce carrefour entre scène et plateau, Jatahy réunit autour de Julie Bernat, son actrice de prédilection, une distribution franco-suisse avec laquelle poser à nouveau la question qui hante tous ses spectacles : comment rompre le cycle qui nous entraîne vers le pire, que faisons-nous pour réellement changer ?

Dans la presse + -

Les mises en abyme de Christiane Jatahy, La Grande Table Culture, mars 2022, France Culture


« Une mise en abyme virtuose de Dogville de Lars von Trier. »
— Libération (+)
 

« Christiane Jatahy provoque nos démons, avec une obstination qui est une grâce. »
— Le Temps (+)
 

« Christiane Jatahy a l'art de passer de l'intime au politique, d'être à la fois dedans et dehors, presque simultanément. Du grand art. »
— Le Courrier (+)
 

« Le théâtre de Christiane Jatahy aspire à changer le cours de l'histoire, à défaut de changer le monde. Et c'est déjà beaucoup. »
— L'Humanité (+)