avec Ezekiel Chibo, Patrice Le Rouzic, Angélica Liddell, Borja López, Gumersindo Puche, Palestina de los Reyes
Au détour d’une lecture, Angélica Liddell s’est aperçue qu'elle faisait du théâtre comme le célèbre torero Juan Belmonte de la corrida : totalement, religieusement, animée par un désir de vie qui est en même temps un désir de mort. Croisant cet imaginaire avec celui de la symbolique chrétienne, du peintre Francis Bacon et du compositeur Richard Wagner (Liebestod, qui signifie littéralement “mort d’amour”, est le titre du finale de l’opéra Tristan et Isolde), l’autrice, metteuse en scène et performeuse espagnole crée un nouveau spectacle provocateur où des images irradiantes partagent le plateau avec une langue incandescente, extrême, explosive. Dans une arène couleur sang, Angélica Liddell excite un taureau, invective le Ciel, exhorte le public.
Elle s’offre, s’exhibe, se confesse. Tout en dessinant son propre portrait intime, elle mélange la transcendance avec la chair, l’érotique avec le sacré, faisant du théâtre une expérience cathartique et bouleversante. Comme chez les amants wagnériens et le “matador céleste”, l’amour et la mort, le plaisir et la douleur, la clarté et le désespoir s’entremêlent jusqu’à se confondre. Entre lyrisme et fureur, beauté et mystère, Angélica Liddell nous invite à entrer dans l’éternité.
Dans la presse
« Un spectacle irradiant au romantisme profond et radical, tendu entre terreur et douceur, séduction et menace »
— Affaires critiques, France culture (+)
« Angélica Liddell ne fait plus du théâtre, elle est théâtre. »
— Les Echos (+)
« Il a aussi la beauté de cette confession scénique, profonde, essentielle, et éminemment politique, au sens le plus noble du terme. Angélica Liddell s’est rarement aussi peu dévêtue, mais a rarement été aussi à nu. Sans fard, ni artifice. En un mot, bouleversante. »
— Sceneweb (+)
« Depuis longtemps, on n’avait pas vécu pareil voyage sur les terres vierges de la création. »
— Télérama (+)
« Elle se donne sur scène sans retenue, invoquant ses démons, ses amours, ses colères, sa passion pour les belles écritures, les penseurs d’hier, Cioran, Rimbaud. »
— L’Oeil d’Olivier (+)
Générique
scénographie, costumes Angélica Liddell
lumière Mark Van Denesse
son Antonio Navarro
habit de lumière Justo Algaba
assistanat à la mise en scène Borja López
entraîneur d'animaux : Catvertise, remerciement à Sabine van der Helm et Arthur Kleipool
production Atra Bilis, NTGent
coproduction Festival d’Avignon, Tandem – scène nationale Arras-Douai, Künstlerhaus Mousonturm – Francfort
en coréalisation avec le Festival d’Automne à Paris
Liebestod, L’odeur du sang ne me quitte pas des yeux. Juan Belmonte, d’Angélica Liddell, traduction de l’espagnol par Christilla Vasserot, est publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs, 2021
Biographie d'Angélica Liddell
Angélica Liddell fonde en 1993 sa compagnie Atra Bilis. Metteuse en scène, autrice, performeuse, elle a signé une vingtaine de pièces aussi bouleversantes que clivantes, et apparaît aujourd’hui comme une artiste majeure de la scène européenne.
C’est à Avignon qu’elle se fait connaître en France en 2010 par El año de Ricardo et La Casa de la fuerza, reprise en 2012 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, où elle revient avec Todo el cielo sobre la tierra (Le syndrome de Wendy) en 2013, You Are My Destiny (Lo stupro di Lucrezia) en 2014 et Primera carta de San Pablo a los Corintios en 2015. Après Que ferai-je, moi, de cette épée ? au Festival d’Avignon 2016, elle présente à la Colline-théâtre national The Scarlet Letter en 2019, et en 2020 un diptyque consacré au deuil de ses parents, Una costilla sobre la mesa Madre & Padre. En 2022, elle joue à l’Odéon Liebestod, inspiré par la figure du torero Juan Belmonte.
Son œuvre théâtrale est publiée aux éditions Les Solitaires Intempestifs.
Infos pratiques
durée 2h
du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h
relâche lundi
des scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité de certains spectateurs.
surtitrée en anglais le samedi 12 novembre
remerciement à la boucherie Au bon bœuf (Paris 18) qui fournit les carcasses, après découpe de toute la viande consommable, offerte au Secours populaire Montcalm.
Autour du spectacle
Happy Thursday le 17 novembre