avec Tarren Johnson, Ixchel Mendoza Hernández, Dominic Santia, Kate Strong et Diamanda La Berge Dramm (musique live)
Qu’est-ce qui fait qu’Angela est Angela ? Susanne Kennedy, une des artistes les plus singulières apparues ces dernières années sur la scène européenne, cherche à le savoir, en duo avec l’artiste multimédia Markus Selg. Inspirés par la vulnérabilité dont nous avons fait collectivement l’expérience depuis trois ans, ils créent un zoom sur une vie de femme, de sa naissance à sa mort, et au-delà. Ils la suivent dans les situations les plus banales de l’existence humaine : le réveil et le sommeil, la naissance et l’accouchement, le vieillissement et la mort. Soudain, elle tombe malade. Les mystérieux symptômes d’Angela la transforment-ils, ou changent-ils seulement la façon dont elle se voit ? Kennedy et Selg mènent leur questionnement poétique et social au prisme de la maladie plutôt que de la santé. Comment vivons-nous et mourons-nous ensemble ? Comment prenons-nous soin les uns des autres au terme de la vie ?
ANGELA [a strange loop] est une étude de cas sur ce que signifie être humain aujourd’hui. Comment nous marquent l’histoire, la société, nos relations ? Angela est faite de millions d’expériences, dont certaines lui ont été racontées par d’autres. Ses perceptions créent des connexions entre situations sociales et mondes numériques. Et si elle n’était qu’une “étrange boucle”, une séquence sans fin, se réactivant elle-même ?
À l’image de notre monde, avec son agitation perpétuelle et ses plaies brûlantes, et qui ne cesse de relancer en boucle son propre état inflammatoire… À l’heure où corps, machines, et technologies se connectent les uns aux autres dans de nouveaux rapports d’interdépendance, que sont l’existence, l’identité, la conscience ?
Dans la presse
« Un peu du 2001 de Kubrick ? Du Romeo Castellucci ou Gisèle Vienne qui saluerait Loft Story ? Du Joël Pommerat version psychédélique ? C'est surtout du Mulholland Drive de David Lynch, ou mieux, du Dune. » — Libération
« Une chose est sûre : ce que l’on voit ici, on ne l’a jamais vu au théâtre. Et ce n’est pas tous les jours que l’on peut saluer la découverte d’un univers scénique d’une telle puissance et d’une telle singularité que celui dont Susanne Kennedy fait montre dans Angela (A Strange Loop). » — Le Monde
« Comme tous les grands artistes, Suzanne Kennedy (...) nous plonge dans un univers qui décante le nôtre. Fait douter de nos perceptions ordinaires ou de ce que nous croyons qu’elles sont, fait envisager d’autres temps, d’autres espaces, d’autres mondes. (...) À sa manière, Suzanne Kennedy travaille à faire de nous des voyants. » — Télérama
« L'occasion pour Susanne Kennedy et Markus Selg de développer avec poésie une étonnante réflexion sur l'effacement des frontières entre la réalité et la fiction tout en évoquant celles séparant la vie de la mort. » — Théâtre(s)
Générique
scénographie Markus Selg
conception sonore, montage Richard Alexander
bande son Richard Alexander, Diamanda La Berge Dramm
vidéo Rodrik Biersteker, Markus Selg
costumes Andra Dumitrascu
dramaturgie Helena Eckert
lumière Rainer Casper
collaboration à la mise en scène Friederike Kötter
assistante à la scénographie Lili Süper
assistantes aux costumes Anastasia Pilepchuk, Anna Jannicke
directeur de la production artistique Philip Decker
directeur technique de la production Sven Nichterlein
distribution internationale Rui Silveira – Something Great
organisateur des tournées Niki Fischer – Something Great
production Ultraworld Productions
gestion de la production Something Great
coproduction Kunstenfestivaldesarts, Odéon-Théâtre de l’Europe, Festival d’Automne à Paris, Festival d’Avignon, Holland Festival, Wiener Festwochen, Festival Romaeuropa, National Theatre Drama – Prague Crossroads Festival, Teatro Nacional de São João, Volksbühne am Rosa-Luxemburg-Platz
avec le soutien de la Fondation Ammodo, la Fondation culturelle fédérale allemande
avec le financement de la Commission pour la culture et les médias du gouvernement fédéral allemand
en coréalisation avec le Festival d’Automne à Paris
création en mai 2023
Biographies
Susanne Kennedy, née en 1977, est l’une des voix les plus singulières du théâtre européen. Ses pièces sont une invitation radicale à jouer avec le réel. Elle explore la frontière floue entre l’acteur et la machine. Dans son travail théâtral, les interprètes portent des masques et parlent avec des voix préenregistrées. La représentation stable de la réalité y est sans cesse remise en question par des changements de perception et des images hypnotiques. Elle a étudié le théâtre en Allemagne et en France. En 2005, elle a obtenu un diplôme de mise en scène à Amsterdam. Avec l’artiste visuel Markus Selg, elle conçoit des espaces qui ressemblent à des couloirs virtuels de jeux vidéo ou à des hallucinations psychédéliques colorées.
Markus Selg est un artiste multidisciplinaire. Ses installations scénographiques mêlent vidéo, sculpture, architecture et performance dans des espaces immersifs. Depuis 2015, il travaille en étroite collaboration avec la metteuse en scène Susanne Kennedy, notamment pour Coming Society et Ultraworld 2019/2020 à la Volksbühne de Berlin. Pour Ultraworld, il a reçu le Faust Award 2020 de la meilleure scénographie. En 2020, leur création I AM (VR), une expérience de réalité virtuelle, a été présentée pour la première fois au Theater Commons de Tokyo. En 2022, ils ont mis en scène l’opéra Einstein on the Beach de Philip Glass, présenté en 2023 à Paris dans le cadre du Festival d’Automne.
Infos pratiques
durée 1h40
du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h
relâche le lundi
en anglais, surtitré en français
Nous vous signalons l'utilisation d'effets stroboscopiques durant le spectacle.
Autour du spectacle
Happy Thursday les jeudis 9 et 16 novembre