Dom Juan

de Molière
mise en scène Macha Makeïeff



durée 2h30

23 avril – 19 mai 2024

Odéon 6e

avec
Xavier Gallais (Dom Juan)
Vincent Winterhalter (Sganarelle)
Irina Solano (Elvire, le spectre)
Pascal Ternisien (Dom Luis, Monsieur Dimanche)
Jeanne-Marie Lévy (Une libertine, Musicienne) [mezzo-soprano]
Xaverine Lefebvre (Charlotte, Libertine, Le commandeur)
Khadija Kouyaté (Mathurine, Une Libertine)
Joaquim Fossi (Dom Alfonse, Pierrot)
Anthony Moudir (Dom Carlos, Gusman)

Héros subversif ou vil prédateur ? Don Juan est une figure de théâtre qui parcourt les époques sous différents visages. Mettre en scène la pièce aujourd’hui, c’est forcément prendre la mesure de ce qui s’est inversé, ces dernières années, quant aux personnages de séducteurs, longtemps objets de fascination voire de célébration dans notre culture... Macha Makeïeff fait jouer ces épaisseurs historiques. Elle déplace la pièce d’un XVIIe siècle où la question du pouvoir religieux est centrale, au siècle suivant, celui de Laclos et de Sade. Cela pour poser frontalement la question du libertinage érotique, à une triple échelle. Celle du XVIIIe siècle : son Don Juan sera obsédé par la transgression et la jouissance, mais aussi traqué par une société dont il veut saper les bases. Celle du (pas si lointain) XXe siècle, pour qui un tel héros, dans toute sa cruauté, peut cristalliser une fascination pour la “part maudite”. Celle enfin du XXIe siècle : le spectacle fera passer les femmes à l’offensive, pour dénoncer les mensonges, postures et manipulations du prédateur. Mais surtout, si Macha Makeïeff, avec tout son sens du comique, a choisi l’œuvre de Molière pour questionner le désir, la cruauté de la domination, le jeu mortel qu’est l’assujettissement, la jouissance jusqu’au Mal et le “mystère masculin”, c’est pour soumettre toutes ces nuances de noirceur aux éclats d’un rire désintégrateur.

Dans la presse + -

« Macha Makeïeff crée un admirable Dom Juan. Portée par d’éblouissants comédiens, la mise en scène qui traverse avec maestria et souplesse tous les registres impressionne par sa beauté et sa capacité à faire sens ici et maintenant. » – La Terrasse (+)


« La metteuse en scène propose une lecture complexe et subtile du chef-d’œuvre de Molière pour le faire résonner avec notre époque. » – Le Monde (+)