avec Ahimsa, Yuri Ananiev, Nicolas Chevallier, Guillaume Costanza, Electra Hallman, Elin Klinga, Angélica Liddell, Borja López, Tina Pour-Davoy, Sindo Puche, Daniel Richard, Nemanja Stojanovic et la participation d'Erika Hagberg, David Abad

Depuis maintenant une quinzaine d’années, Angélica Liddell secoue les scènes européennes par sa radicalité et la puissance de ses images polysémiques, incandescentes, provocatrices. Après avoir noué l’érotique et le sacré dans Liebestod en 2022, la performeuse, autrice et metteuse en scène espagnole revient à l’Odéon avec Dämon El funeral de Bergman, second volet d’un cycle consacré à l’approche de la mort. Comme à son habitude, elle s’y prend par les tripes, et se tourne vers une figure qui l’accompagne depuis toujours, Ingmar Bergman. Après avoir vu l’enterrement de Jean-Paul II à la télévision, le cinéaste suédois, disparu en 2007, a soigneusement mis en scène son départ. Cercueil, vêtements, musique : tout était consigné par écrit à l’attention de ses proches. Aucun discours ni sentimentalisme n’était autorisé. Avant de mourir, il avait en sus établi la liste de ses “démons”: celui de la peur, de la colère, de la paresse, du contrôle, du ressentiment... À partir de là, dans ce spectacle qui n’est pas un hommage à Bergman, mais plutôt la “reconnaissance de son fantôme”, Angélica Liddell organise le défilé de ses démons intimes, nous invite à nous confronter à notre propre devenir, et fait de la scène une force cathartique pour conjurer l’effroi devant l’inconcevable. Vieillir est une tâche ardue, dit-elle, paraphrasant Schopenhauer. Puisse le théâtre nous y aider.

Dans la presse

« Il y a ce que disent des mots, parfois plus que problématiques, et il y a ce réel poétique qu’ils imposent et qui prend le pouvoir. Ces mots accouchent de tableaux visuels de toute beauté. » – Le Monde


« La metteuse en scène-performeuse livre une œuvre traversée par la peur de la mort et de la déchéance, qui habite puissamment la scène. » – Télérama


« Fidèle à sa réputation punk et outrancière, Angélica Liddell signe Dämon, une performance cathartique d'une puissance inégalable. » – Les Inrocks


« Cette bataille de l’être qu’Angelica livre pour nous est un geste artistique puissant. » – La Terrasse


« Dämon El funeral de Bergman est une déclaration d’amour à la vie qui se planque derrière la mort. » – Cult News

Générique

texte, mise en scène, scénographie, costumes Angélica Liddell
lumière Mark Van Denesse
son Antonio Navarro
assistanat à la mise en scène Borja López


production Atra Bilis / Iaquinandi SL
coproduction Festival d’Avignon, Odéon-Théâtre de l’Europe, Teatros del Canal – Madrid, Théâtre de Liège, Théâtre dramatique royal – Dramaten / Stockholm, Grec – Festival de Barcelone
coproduction internationale Prospero – Extended Theatre*

remerciement The Ingmar Bergman Foundation

Prospero – Extended Theatre est un projet cofinancé par le programme Europe créative de l’Union européenne

création au festival d’Avignon 2024

Biographie d'Angélica Liddell

Angélica Liddell fonde en 1993 sa compagnie Atra Bilis. Metteuse en scène, autrice, performeuse, elle a signé une vingtaine de pièces aussi bouleversantes que clivantes, et apparaît aujourd’hui comme une artiste majeure de la scène européenne. 


C’est à Avignon qu’elle se fait connaître en France en 2010 par El año de Ricardo et La Casa de la fuerza, reprise en 2012 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, où elle revient avec Todo el cielo sobre la tierra (Le syndrome de Wendy) en 2013, You Are My Destiny (Lo stupro di Lucrezia) en 2014 et Primera carta de San Pablo a los Corintios en 2015. Après Que ferai-je, moi, de cette épée ? au Festival d’Avignon 2016, elle présente à la Colline-théâtre national The Scarlet Letter en 2019, et en 2020 un diptyque consacré au deuil de ses parents, Una costilla sobre la mesa Madre & Padre. En 2022, elle joue à l’Odéon Liebestod, inspiré par la figure du torero Juan Belmonte. 

 

Son œuvre théâtrale est publiée aux éditions Les Solitaires Intempestifs.