avec Rosa-Victoire Boutterin, Daniel Delabesse, Philippe Duclos, Pauline Huruguen, Yohan Lopez, Stéphanie Marc, Mexianu Medenou, Barthélémy Meridjen, Étienne Toqué, Myrthe Vermeulen
et les enfants (en alternance) Salomé Simon Botrel, Elliot Guyot, Philaé Mercoyrol Ribes, Raphaël Takam, Mélya Bakadal, Julien Petersen

Si Bertolt Brecht est connu comme le dramaturge et le théoricien du théâtre épique, il n’en reste pas moins un grand raconteur d’histoires, un fabuleux inventeur de situations. Grand-peur et misère du IIIe Reich a été écrite entre 1935 et 1938 : en observateur acéré de son temps, il décortique la mécanique fasciste et nous montre ce qui mène à l’horreur des camps. Paysans, soldats, chercheurs, magistrats, médecins... toutes les couches de la société sont scrutées à la loupe dans leurs petites compromissions, leurs stratégies de survie, leurs lâchetés ou leurs actes de résistance, dans une suite de tableaux indépendants les uns des autres, comme autant d’instantanés de l’Allemagne des années 1930. Pour Julie Duclos, s’emparer de cette pièce poétique, vivante et d’une grande actualité, est une façon de rendre sensible la manière dont “le fascisme s’infiltre peu à peu dans la vie quotidienne, ordinaire”. Comment, au détour d’une parole, d’un regard, d’un silence, le mensonge et la peur s’insinuent dans la chair des gens et modifient leurs relations, y compris, et surtout, là où l’on s’y attendrait le moins. Non pas sur le champ de bataille ou en réunion politique, mais dans l’intimité d’une cuisine, d’une chambre ou d’un bureau. À travers une mise en scène axée sur le jeu d’acteur, et une scénographie vaste et épurée, Julie Duclos révèle, comme dans un film qui se déroulerait sous nos yeux, ce qui sourd dans la coulisse de nos existences – une Histoire inexorablement en marche, “à nos portes”.

Dans la presse


« Une fresque rétrofuturiste puissante qui résonne dangereusement avec les dérives du monde d'aujourd'hui. » – Les Echos


« Dans une judicieuse mise en scène de cette œuvre de Bertolt Brecht, l’effarant état des lieux de l’Allemagne après l’accession de Hitler au pouvoir. D’une troublante actualité. » – Télérama


« Julie Duclos s’approprie treize des vingt-quatre tableaux de la pièce de Brecht et leur insuffle une énergie sensible qui renforce leur portée politique. » – Sceneweb


« Julie Duclos s’empare avec une froide épure de l’œuvre du dramaturge allemand et percute de plein fouet l’actualité en esquissant le portrait saisissant d’un peuple face à la montée insidieuse et inéluctable du nazisme. » – L'œil d'Olivier 


« Comment la peur se saisit des âmes et des corps dans un régime totalitaire. Brecht portraiture la société allemande d’avant-guerre et Julie Duclos l’adapte majestueusement dans un spectacle aux allures d’avertissement. » – La Terrasse

Générique

traduction Pierre Vesperini
scénographie Matthieu Sampeur
lumière Dominique Bruguière en collaboration avec Émilie Fau
vidéo Quentin Vigier
son Samuel Chabert
costumes Caroline Tavernier
assistant à la mise en scène Antoine Hirel


production L’In-quarto

coproduction Théâtre national de Bretagne – Rennes, Odéon-Théâtre de l’Europe, Comédie de Caen – centre dramatique national de Normandie, Comédie de Reims – centre dramatique national, Théâtre de Lorient – centre dramatique national, La Comédie de Saint-Étienne – centre dramatique national, Les Gémeaux – scène nationale Sceaux, Théâtre national de Nice – centre dramatique national Nice Côte d’Azur, Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper

avec l’aide de la SPEDIDAM

la compagnie est conventionnée par le ministère de la culture – direction régionale des affaires culturelles Île-de-France

création en septembre 2024

Biographie de Julie Duclos

Actrice et metteuse en scène, Julie Duclos s’est formée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique (promotion 2010). Elle y présente son premier spectacle : Fragments d’un discours amoureux, d’après Roland Barthes. En 2012, elle crée Masculin/ Féminin, un work in progress où s’expérimentent librement les frontières du jeu, entre réel et fiction. Elle  retrouve deux ans plus tard le même groupe d’acteurs, pour mettre en scène (en collaboration avec Guy-Patrick Sainderichin) Nos Serments, d’après La Maman et la putain, de Jean Eustache, au Théâtre national de la Colline. C’est aussi à La Colline,  où elle a été artiste associée de 2015 à 2017, qu’elle a monté MayDay, de Dorothée Zumstein (2015) et Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck (2019), créé au Festival d’Avignon. Le spectacle est présenté à l’Odéon en 2020, où elle revient deux ans plus tard avec Kliniken de Lars Norén. Julie Duclos est artiste associée au Théâtre national de Bretagne, à Rennes.