Parallax

texte de Kata Wéber
mise en scène Kornél Mundruczó / Proton Theatre
en hongrois, surtitré en français

dans le cadre du Festival d’Automne 2024



durée 1h50

10 – 18 octobre

Berthier 17e

de et avec Soma Boronkay, Emőke Kiss-Végh, Erik Major, Bence Mezei, Csaba Molnár, Lili Monori, Roland Rába, Sándor Zsótér

Metteur en scène et cinéaste internationalement reconnu, Kornél Mundruczó a fondé en Hongrie la compagnie indépendante Proton Theatre, avec laquelle il présente des créations d’une théâtralité puissante et originale. S’inspirant parfois de romans (tels Disgrâce de J. M. Coetzee) ou de films, il construit au fil de répétitions, avec les acteurs et actrices de la compagnie, ainsi qu’avec l’écrivaine Kata Wéber – également sa scénariste au cinéma –, des spectacles presque expressionnistes. Les histoires qu’ils racontent, souvent dérangeantes, fouillent la réalité sous tous ses aspects : celle des êtres, dans leurs quêtes intimes, leurs contradictions, et en même temps celle des mondes historiques, politiques, dans lesquels ils se débattent pour exister. Trois personnages sont au centre de Parallax – un terme qui désigne l’effet du changement de point de vue sur la perception. Ces trois visages d’une même histoire sont, à Budapest, une vieille dame juive, qui refuse de recevoir de l’actuel gouvernement hongrois une médaille de rescapée des camps ; à Berlin, sa fille, qui a choisi l’exil, et a besoin au contraire de prouver son identité juive pour bénéficier de l’attention qui y est prêtée en Allemagne, et inscrire son fils dans une bonne école; et enfin ce fils, un jeune homme homosexuel qui a rencontré la violence d’autres discriminations, et qui ne s’intéresse qu’à son identité gay. Comment une identité est-elle à la fois un fardeau et un privilège ? À travers des confrontations générationnelles tendues, où l’intégrité de chacun est en jeu, Parallax sonde un paradoxe constitutif de notre époque.

Dans la presse + -

Dans un univers visuel qui alterne entre hyperréalisme et surréalisme poétique, [le spectacle] dévoile le poids du traumatisme transgénérationnel à travers les histoires de trois générations qui ont perdu leur identité à cause de l’Holocauste. À l’aide du pouvoir sensuel du théâtre, Mundruczó livre un témoignage authentique qui va au-delà de l’enseignement et de l’expérience » – Die Deutsche Bühne (Allemagne)


« Le point d’orgue des Wiener Festwochen est une première mondiale qui ne sera pas représentée dans le pays d’origine du metteur en scène, la Hongrie. Les minorités stigmatisées sont au centre du spectacle : la famille d’une femme juive née dans un camp de concentration et l’identité queer de son petit-fils. L’action se déroule dans un appartement délabré de Budapest. Une  performance réaliste de la fantastique compagnie de Mundruczó, à voir absolument. » – Profil (Autriche)


« La première mondiale de Proton Theatre a été accueillie avec jubilation lors des Wiener Festwochen. La nouvelle production de Mundruczó est un triptyque, chaque acte se concentrant sur un personnage : la mère, la fille et le petit-fils. La transition entre les actes se fait par un saut dans le temps, que Mundruczó présente avec une mise en scène à couper le souffle. » – KURIER (Autriche)


« Cette compagnie est brillante. (...) Les personnages qu’elle façonne avec empathie et amour semblent absolument réels, tout comme les relations qui les unissent. » – ARD Audiothek (Allemagne)