Avec 
Sabianka Bencsik, Joseph Decange, Océane Deweirder, François Gardeil, Myriam Jarmache, Flor Paichard, Vimala Pons, Firoozeh Raeesdana, Vic Requier, Léa Trommenschlager

Au cinéma comme sur scène, Vimala Pons s’impose en figure polymorphe, naviguant avec agilité entre plusieurs disciplines, tout à la fois autrice, actrice, performeuse et musicienne. Sa virtuosité d’interprète, tout comme son travail protéiforme camouflent en réalité une plongée dans l’intime, émaillée d’un humour féroce. Elle s’est notamment révélée dans Grande, créé avec Tsirihaka Harrivel, et Le Périmètre de Denver, par sa capacité à maintenir sur sa tête d’imposants objets — réels et symboliques. Dans Honda Romance, Vimala Pons poursuit cette recherche de l’équilibre, en s’intéressant cette fois à ce qui le menace : un nouveau dialogue avec la gravité, qui devient ici la métaphore de notre instabilité émotionnelle. Aujourd’hui, les émotions sont devenues de nouvelles ressources à exploiter : les réseaux sociaux les monétisent, le marketing politique les oriente, et les intelligences artificielles les analysent en temps réel. Face à ce constat, Vimala Pons élabore une parade singulière : un passage en revue de 200 émotions et une partition musicale pour dix interprètes, trois canons à vent et un satellite.

Une variation sur la marche, mêlée aux échos et aux formes de notre monde numérique : messages audio, brouillons de textos, vieux diaporamas — tous ces fragments obsolescents qui sont les traces de nos vies affectives. Nourrie par l’ancienne théorie des humeurs d’Hippocrate et les écrits de Madame de Staël, l’artiste se fait « humoriste » — non pas au sens contemporain, mais dans son sens archaïque : un être gouverné par ses humeurs, sujet à des variations affectives imprévisibles. Honda Romance devient alors un véritable cas d’étude : une table d’anatomie où les états mentaux se transforment en sons et en gestes, révélant les liens entre affections de l’âme, technologie et dynamiques du mouvement. Sur les compositions musicales de Tsirihaka Harrivel et Rebeka Warrior, elle chorégraphie pour dix chanteur·euses un ballet sensible et cruel, empreint de nostalgie.

Générique

collaboration conception et mise en scène, composition musicale
Tsirihaka Harrivel

composition musicale du Chœur
Rebeka Warrior

composition musicale du satellite
DMRA

collaboration artistique pour la direction, l’adaptation et l’arrangement musical
Fiona Monbet, Romain Louveau / Miroirs Étendus

recherche scénographique
Benjamin Bertrand, Marion Flament, Vimala Pons

regard scénographique
Marion Flament

confection du satellite
Charlotte Wallet

régie générale
Benjamin Bertrand, Marc Chevillon

création lumière
Arnaud Pierrel

création sonore
Anaëlle Marsollier

création costumes
Marie La Rocca

assistanat aux costumes
Anne Tesson

collaboration, production, coordination artistique
Emeline Hervé

montage de production
TOUT ÇA / QUE ÇA
Adeline Ferrante

reprise de production, création et tournée Comédie de Genève
Elena Andrey, Pauline Pierron, Pascale Reneau

créateur des souffleurs
François Philippi

production
TOUT ÇA / QUE ÇA,
Comédie de Genève

production musicale
Miroirs Étendus

coproduction
Odéon Théâtre de l’Europe, MC2 : Maison de la Culture de Grenoble — scène nationale, Les Nuits de Fourvière — festival international de la Métropole de Lyon, Festival d’Automne, Centre dramatique national de Tours — Théâtre Olympia, Malraux scène nationale Chambéry Savoie, Le Lieu Unique — Nantes, Centre dramatique national Orléans / Centre-Val de Loire, Centquatre — Paris, Les Halles de Schaerbeek — Bruxelles, 3 bisf Centre d’arts contemporains arts vivants & arts visuels — Aix-en-Provence

avec le soutien de la Fondation BNP Paribas
en coréalisation avec le Festival d’Automne

soutiens à la résidence
Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie — La Brèche à Cherbourg, Villa Belleville — Paris, La Ménagerie de Verre dans le cadre du dispositif StudioLab, MC2 : Maison de la culture de Grenoble — scène nationale

cinq dates

1990 (7 ans) Accident de voiture sur le départ de Trivandrum — Kerala, arrivée à Paris.

1995 (12 ans) Entorse de la cheville gauche au championnat de France par équipe en karaté shotokan et coccyx cassé à la patinoire de Colombes sur une chute à l’arrêt.

2004 (21 ans) Déchirure abdominale au tennis.

2017 (33 ans) Entorse des ligaments croisés sur une luge dans le Jura, et chute de huit mètres  de son partenaire Tsirihaka Harrivel.

2021 (37 ans) Ménisque fissuré pendant une course-poursuite lors d’un tournage, et une côte déplacée lors de l’explosion contrôlée d’un faux rocher sur sa tête.