avec Elsa Agnès, Paul-Marie Barbier, Candice Bouchet, Lucie Ben Bâta, Emilie Incerti Formentini, Elsa Guedj, Florence Janas, Hector Manuel, Estelle Meyer, Alexandre Michel, Philippe Orivel, Makita Samba, Kyoko Takenaka, Charles Van de Vyver, Gérard Watkins, Charles-Henri Wolff

Le Songe d’une nuit d’été semble lui-même composé de plusieurs pièces. Face à ses « hybridations hasardeuses », Guillaume Vincent assume la « schizophrénie » shakespearienne, au point de faire croire à trois œuvres abordées « par trois metteurs en scène différents ». Une première pièce, celle des jeunes amants, est encadrée et pilotée par deux autres intrigues – celle des nobles, celle des fées – tout en étant traversée par une seconde pièce : celle des artisans. Les nobles, Thésée en tête, incarnent l’ordre diurne de la société humaine, qui contraint les amants à prendre la fuite dans les profondeurs de la forêt. Les fées, sur lesquelles règnent Obéron et Titania, sont les puissances nocturnes qui président à la fécondité de la grande Nature. Quant aux artisans, ils préparent en grand secret un spectacle en l’honneur du mariage de Thésée, leur noble duc. Tout se passerait comme prévu – les amants s’enfuiraient ensemble, les artisans répéteraient – si un farceur surnaturel ne s’en mêlait :  l’insolent Puck, télescopant les styles et semant le chaos chez les uns et les autres...

Guillaume Vincent ne s’en est pas tenu à ce joyeux désordre. La pratique théâtrale de ces amateurs passionnés que sont les artisans de Shakespeare l’a renvoyé à ses propres expériences dans des ateliers qu’il a animés en milieu scolaire ou carcéral. Il sait que dans le théâtre amateur, « l’art n’est pas le seul but ». Ici, « le cadre est aussi important que le tableau » : le théâtre amateur est un lieu où « guérir, calmer, apaiser, éduquer ». Et où rêver, peut-être : pourquoi serait-ce un privilège réservé aux fous, aux amoureux et aux poètes ?  Pour faire certains songes, il faut en tout cas y croire un peu. Accepter que le réel et l’imaginaire dérapent l’un dans l’autre.

Le théâtre de Guillaume Vincent célèbre donc les noces incertaines de la réalité et de la fiction en passant librement d’une forme, d’un style à l’autre. Puisant aux mêmes sources ovidiennes que Le Songe, Les Métamorphoses ajoute sa touche de troublante fantaisie aux licences shakespeariennes en invitant des figures d’aujourd’hui à explorer des destins antiques, à s’interroger sur l’incarnation, la représentation, et sur leur rapport à leur propre identité. Des écoliers interprètent l’histoire de Narcisse et d’Écho ; des lycéens travaillent sur le mythe de Myrrha ; Procné et Philomèle sont les victimes d’un crime tout à fait contemporain... Première partie sinueuse comme les Mille et une nuits, cette suite de « variations sur le thème du théâtre amateur » est une ode à la gloire du théâtre et de ses alchimies.

Générique

Les Métamorphoses, de Guillaume Vincent, librement inspiré d’Ovide

Le Songe d’une nuit d’été, de William Shakespeare, traduit par Jean-Michel Déprats

une création de Guillaume Vincent
Dramaturgie Marion Stoufflet
Scénographie François Gauthier-Lafaye
Collaboration à la scénographie James Brandily et Pierre-Guilhem Coste
Lumière Niko Joubert
Collaboration à la lumière César Godefroy
Composition musicale Olivier Pasquet et Philippe Orivel
Son Géraldine Foucault
Collaboration au son Florent Dalmas
Costumes Lucie Durand
Collaboration aux costumes Elisabeth Cerqueira et Gwenn Tillenon
Collaboration mouvement Stéfany Ganachaud
Assistant à la mise en scène et répétiteur enfants Pierre-François Pommier
Régie générale et vidéo Edouard Trichet Lespagnol
Régie plateau Muriel Valat et David Jourdain
Régie micros Rose Bruneau
Perruques et maquillages Justine Denis et Myrtil Brimeur
Marionnette Bérangère Vantusso
Moulage Anne Leray
photo décor Flavie Trichet Lespagnol
coach vocal Marlene Schaff
communication/diffusion Ninon Leclère et Marion Pons
production Laure Duqué et Simon Gelin
stagiaires Emma Depoid, Héloïse Fressoz, Boris Le Menelec, Alexandra Pradier

et l’équipe technique de l’Odéon-Théâtre de l’Europe

avec Elsa Agnès, Paul-Marie Barbier, Candice Bouchet, Lucie Ben Bâta, Emilie Incerti Formentini, Elsa Guedj, Florence Janas, Hector Manuel, Estelle Meyer, Alexandre Michel, Philippe Orivel, Makita Samba, Kyoko Takenaka, Charles Van de Vyver, Gérard Watkins, Charles-Henri Wolff

et la participation de David Jourdain, Pierre-François Pommier, Muriel Valat
et en alternance les enfants :

  • Baptiste François, Bastien Faba Vonki-Teulé, Capucine Gilson, Mathilde Vaux
  • Darius Van Gils, Gaspard Martin Laprade, Mia Luppens--Sfez, Kadiatou Barry
  • Anton Froehly, Georges Barse, Pola Chéron-Bonnet, Hora Fourlon-Kouayep

  •  

production Compagnie MidiMinuit
coproduction La Comédie de Reims – CDN, Odéon-Théâtre de l’Europe, Ircam-Centre Pompidou, CDN Besançon Franche-Comté, Le Lieu unique – scène nationale de Nantes, Printemps des Comédiens – Montpellier, Centre dramatique national Orléans/Loiret/Centre, Scène nationale d’Albi, Théâtre de Caen, Comédie de Caen – CDN, Le Tandem – Scène nationale, Le Cratère, scène nationale d’Alès, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
avec le soutien de La Colline-théâtre national, l’Arcadi Ile-de-France, la Ménagerie de verre, la Maison d’arrêt de Fresnes, la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon.

Le décor est réalisé par les ateliers du Théâtre du Nord-CDN Lille Tourcoing, les ateliers de L’Odéon et les ateliers du CDN de Caen. Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National, avec le soutien de La Maison Louis Jouvet / ENSAD LR et la participation du TNB
La Cie MidiMinuit est soutenue par la DRAC Ile-de-France-Ministère de la Culture et de la communication

créé le 7 octobre 2016 à La Comédie de Reims – CDN

musiques de Benjamin Britten, Felix Mendelssohn, Henry Purcell
Commande musicale : Ircam-Centre Pompidou
Parties électroniques de l’œuvre réalisées dans les studios de l’Ircam-Centre Pompidou.

Le texte Hôtel Métamorphoses a reçu le soutien du fond SACD théâtre

www.midiminuit.fr