avec
Luc Bataïni,
Madeline James,
Alexandre Michel ou Dan Artus (en alternance)
et un comédien non professionnel invité
En marge de Saigon, et en même temps, la compagnie Les Hommes Approximatifs a créé une variation en mode mineur, présentée dans un appartement apparemment sans histoire, que le théâtre, en moins d’une heure, charge comme une pile. Caroline Guiela Nguyen y introduit trois récits. À quelques pas des spectateurs, chacun d’entre eux marque les murs de sa propre empreinte. Nous rencontrons d’abord un policier qui a consacré sa vie à son travail. À la suite d’une bavure, le voilà mis à pied, expulsé du commissariat. Il vient de le comprendre. Nous croisons aussi une femme qui a choisi de mettre fin à son couple. Au téléphone, elle explique pourquoi à sa tante. Elle a 55 ans et parle vietnamien. Le troisième récit reste à inventer: dans chaque ville, la metteuse en scène invite un comédien amateur à rejoindre et à compléter le projet. À Valence, ce fut Marcel, 85 ans, pied-noir, ancien peintre en bâtiment. De la fenêtre, il regardait jouer les enfants en murmurant quelques mots d’arabe. À Princeton, ce fut Kenny, Afro-américain, électricien en chef du campus et membre d’une chorale. Jamais il ne voulut dire son âge... Chaque visage, chaque histoire, fait de l’espace d’abord anonyme un lieu habité, “et c’est au plus intime”, conclut Caroline Guiela Nguyen, “au plus infime, que nous cherchons, comme toujours, à créer un récit commun pour partager nos blessures.”
Générique
écriture au plateau Les Hommes Approximatifs
scénographie, lumière Caroline Guiela Nguyen
création sonore Antoine Richard
conseil dramaturgique Jérémie Scheidler
costumes Dominique Fournier
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Production La Comédie de Valence – CDN Drôme-Ardèche
Coproduction Les Hommes Approximatifs dans le cadre du Festival Paris l’été
Avec le soutien de Paris Habitat
Metteur en scène
Caroline Guiela Nguyen est autrice, metteuse en scène et réalisatrice. En 2009, elle fonde la compagnie Les Hommes Approximatifs, avec laquelle elle crée à la Comédie de Valence Se souvenir de Violetta (2011), Le Bal d’Emma (2013), Elle brûle (2013) et Le Chagrin (2015). 2015 marque le début de son engagement avec la Maison centrale d’Arles. Elle y collabore avec Joël Pommerat et Jean Ruimi pour créer notamment Désordre d’un futur passé et Marius avec des comédiens détenus. En 2020, elle y réalise son premier film : Les Engloutis. En 2017, elle crée Saigon au festival Ambivalence(s) à la Comédie de Valence et lors de la 71e édition du Festival d’Avignon. Présenté aux Ateliers Berthier en 2018 et en 2019, encore en tournée aujourd’hui, le spectacle se joue dans une quinzaine de pays. Fraternité, conte fantastique, également créé au Festival d’Avignon, est présenté aux Ateliers Berthier en 2021, et tourne en France et en Europe. En 2022, elle écrit et met en scène à la Schaubühne à Berlin, avec les acteurs de l’ensemble permanent, Kindheitsarchive, une fiction sur l’adoption.
Elle a été artiste associée à l’Odéon de 2016 à 2023. Depuis septembre 2023, elle dirige le Théâtre national de Strasbourg et son École.
Infos pratiques
durée 1h
Ce spectacle hors abonnement est présenté dans le cadre du Festival Paris l’été, en juillet 2019.