avec
Ilknur Bahadir,
Philip Dechamps,
Cathlen Gawlich,
Carolin Haupt,
Jenny König,
Alessa Llinares,
Isabelle Redfern,
Konrad Singer

 

et Stefan Kessissoglou, Nadja Krüger, Sebastian Pircher

“L’anatomie, c’est le destin”. La formule, qu’on trouve chez Freud, remonterait à Napoléon. Elle aurait sans doute fait sourire Orlando, car le cours de sa vie en offre une illustration plutôt singulière. De fait, Orlando est l’un des personnages les plus énigmatiques et  surprenants (les plus séduisants, aussi) de la littérature romanesque. Virginia Woolf s’amuse à rapporter la vie de l’impossible Orlando, né sous le règne d’Elizabeth I dans une famille de la plus haute noblesse, et dont l’existence se prolonge jusqu’aux temps où son histoire est publiée, le 11 octobre 1928. À cette date, Orlando n’a vieilli que d’une vingtaine d’années en trois siècles et demi, atteignant l’âge de 36 ans. Mais surtout, par une belle journée de mai, le héros se réveille héroïne... Orlando, enfant de la plus libre fantaisie (fortement  inspiré(e) par la romancière Vita Sackville-West, amante de Virginia Woolf), se joue ainsi de toutes les frontières. Son être échappe aux catégories sociales, aux lois  ordinaires de la mortalité, aux contraintes “naturelles” des genres. Pareil(le) au devin Tirésias, Orlando, qui a fait l’expérience de l’existence sur ses deux versants masculin et féminin, reste sereinement soi-même de bout en bout. En 1993, sous la direction de Robert Wilson, Isabelle Huppert en avait incarné seule en scène toutes les facettes. Aujourd’hui, Katie Mitchell s’appuie sur la prestigieuse troupe de la Schaubühne pour escorter Orlando sur sa longue route, et prolonger de 1928 jusqu’à nos jours son inépuisable jeunesse.

Générique

mise en scène Katie Mitchell
adaptation Alice Birch
collaboration artistique Lily McLeish
scénographie Alex Eales
costumes Sussie Juhlin-Wahlen
conception visuelle Grant Gee
vidéo Ingi Bekk
collaboration à la vidéo Ellie Thompson
son Melanie Wilson
lumière Anthony Doran
dramaturgie Nils Haarmann

 

caméra Nadja Krüger, Sebastian Pircher
perchman Stefan Kessissoglou

-

production Schaubühne Berlin
coproduction Odéon-Théâtre de L’Europe, Teatros del Canal - Madrid, Göteborgs Stadsteater / Backa Teater, and São Luiz Teatro Municipal, Lisbonne.
en collaboration avec le réseau européen Prospero
 
avec le soutien du Cercle Giorgio Strehler

 

création le 5 septembre 2019 à la Schaubühne Berlin

 

 

-

   

Metteur en scène

Katie Mitchell est née en 1964 à Reading (Grande-Bretagne).
Après des études d'anglais au Magdalen College d'Oxford, elle fait ses débuts au King's Head Theatre de Londres et commence une carrière d'assistante en 1988, puis fonde sa propre compagnie, «Classics On A Shoestring», signant dès 1994 ses propres spectacles tout en devenant metteur en scène résident de la Royal Shakespeare Company. C'est dans ce cadre qu'elle met en scène Les Phéniciennes d'Euripide, qui lui vaut en 1996 le Prix du Meilleur Metteur en Scène décerné par l'Evening Standard. Également metteur en scène résident du Royal Court Theatre, à Londres, entre 2000 et 2005, elle est devenue en 2003 metteur en scène associé au Royal National Theatre, où ses premières présentations remontent à 1994. Elle y a notamment monté The Waves (Les Vagues), d'après le roman de Virginia Woolf, Attempts On Her Life (Atteintes à sa vie), par Martin Crimp (l'un de ses auteurs de prédilection, avec qui elle a fréquemment collaboré), ou encore ... some trace of her d'après L'Idiot de Dostoïevski.
Katie Mitchell a également créé des œuvres dramatiques et des opéras à Dublin, Copenhague, Milan, New York, Stockholm, Cologne, au Festival de Salzbourg, au Festival d'Avignon, à la Schaubühne de Berlin, où elle a monté en 2010 une Mademoiselle Julie librement adaptée de l'œuvre de Strindberg. En 2012, au Festival d'Aix-en-Provence, elle a créé Written on skin de Martin Crimp et George Benjamin, qui sera repris à l'Opéra Comique dans le cadre du Festival d'Automne à Paris en novembre 2013.