Le Grand Inquisiteur
d'après Fédor Dostoïevski
mise en scène Sylvain Creuzevault
artiste associé
avec le Festival d'Automne à Paris
Photo du spectacle
© Simon Gosselin
d'après Fédor Dostoïevski
mise en scène Sylvain Creuzevault
artiste associé
avec le Festival d'Automne à Paris
Photo du spectacle
© Simon Gosselin
avec
Nicolas Bouchaud
Sylvain Creuzevault
Servane Ducorps
Vladislav Galard
Arthur Igual
Sava Lolov
Frédéric Noaille
Blanche Ripoche
Sylvain Sounier
Cela avait pourtant bien commencé. Deux frères se retrouvent à table, à l’auberge, se parlent en tête à tête pour la première fois ou presque. Passe encore que l’un veuille tuer leur père, que l’autre l’ait fui pour se réfugier au monastère. Le problème est ailleurs : mettez deux gamins russes ensemble, et ils vous feront de la métaphysique ! annonce Ivan, l’intellectuel torturé, à son frère Aliocha, novice intranquille. Dans un réquisitoire contre la Création, Ivan liste bientôt quelques faits divers cruels qu’il collectionne, avant de réciter l’un de ses poèmes. C’est “Le Grand Inquisiteur”, où Jésus a la mauvaise idée de redescendre sur terre au mauvais endroit au mauvais moment : l’Espagne de Torquemada. Direction la prison, où le vieux cardinal menace de le livrer au bûcher. C’est que Jésus vient effectivement “déranger” le gouvernement instauré par l’Église : il offre de nouveau aux hommes la liberté de croire en “Lui” plutôt qu’aux pouvoirs terrestres et aux tentations matérielles. Mais selon Ivan, c’est aussi une liberté de faire le mal... Si Dostoïevski a été un conservateur patenté, “Le Grand Inquisiteur” apparaît donc au contraire comme “l’œuvre la plus anarchiste et la plus révolutionnaire qui fût jamais créée”, selon le mot du philosophe russe Nicolas Berdiaev. Elle invite en effet à “démasquer” le Grand Inquisiteur, “partout où il se trouve”. C’est justement ce à quoi souhaitent s’employer Sylvain Creuzevault et son équipe, en convoquant notamment sur scène des vestiges du siècle passé. De Staline à Thatcher, tous grands inquisiteurs !
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traduction française André Markowicz
adaptation Sylvain Creuzevault
dramaturgie Julien Allavena
création musicale Sylvaine Hélary, Antonin Rayon
son Michaël Schaller
scénographie Jean-Baptiste Bellon
vidéo Valentin Dabbadie
costumes Gwendoline Bouget
maquillage Mityl Brimeur
masques Loïc Nébréda
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production Le Singe
coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe
avec le Festival d’Automne à Paris
"Le Grand Inquisiteur" est extrait du volume 1 des Frères Karamazov de Fédor Dostoïevski, deuxième partie, livre cinquième, traduction André Markowicz, Actes Sud, coll. Babel, 2002
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Né en 1982, cofondateur du groupe d’ores et déjà, Sylvain Creuzevault signe sa première mise en scène en 2003 (Les Mains bleues de Larry Tremblay), puis monte en 2005 Visage de feu de Marius von Mayenburg. À l’Odéon, il a participé à la création de Fœtus dans le cadre du festival Berthier‘06, puis met en scène Baal, de Brecht (2006).
Le Père tralalère, créé au Théâtre-Studio d’Alfortville en 2007, est repris à La Colline, où Sylvain Creuzevault met en scène en même temps Notre terreur (2009). Suivent, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, Le Capital et son Singe en 2014, et Angelus Novus AntiFaust, créé au TNS en 2016. Depuis 2017, il est installé à Eymoutiers, en Haute-Vienne, où il transforme d’anciens abattoirs en lieu de théâtre avec le groupe Ajedtes Erod.
Plein tarif : de 32€ à 26€ (Séries 1, 2)
Tarif réduit : de 26€ à 7€