avec 
Virginie Colemyn (une mère, une autre mère)
Cécile Coustillac (une soeur, une autre soeur)
Alexandre Pallu (un voisin, un ex-mari)
Pierric Plathier (un moi [Aksle], un autre moi [David})
Lamya Regragui Muzio (une veuve, une orpheline de mère)
Chloé Réjon (une ex-femme, une voisine)
Grégoire Tachnakian (un autre orphelin de père, un orphelin de mère)
Jean-Philippe Vidal (un orphelin de père, un veuf)

Pièce après pièce, l’auteur norvégien Arne Lygre raconte l’état contemporain de nos relations – familiales, amicales, amoureuses. Son théâtre laconique invente des dispositifs d’écriture ludiques, toujours surprenants,pour faire surgir les contradictions et la profondeur de chaque vie. Dans cette pièce en diptyque, créée à Oslo en 2021 avec un grand succès, une famille se retrouve : deux enfants adultes et leur mère. Pour fêter ce “jour de joie”, elle a choisi un lieu serein, un peu à l’écart : un banc, le long d’une rivière, en contrebas d’un cimetière. Leur rendez-vous est vite troublé par d’autres personnages, venus au même endroit – eux aussi pour se parler. Les histoires se télescopent, se chevauchent, résonnent, parfois avec humour, parfois avec fulgurance. Au milieu de la pièce, sans sommation, un personnage annonce qu’il “va disparaître”. Il quitte tout. Quelques temps plus tard, une autre fête, un autre “jour de joie” : une soirée chez son ex-compagnon. Lui, il a choisi de tourner la page ; il ne veut pas vivre dans le deuil. D’autres, au contraire, ne pensent qu’à retrouver le disparu. Faut-il maintenir les liens à tout prix ? Et si les ruptures étaient, elles aussi, salvatrices ? L’ombre du passé plane, se dissipe, revient. Le besoin de joie peut-il – doit-il – avoir raison d’un présent hanté ?

Stéphane Braunschweig poursuit son compagnonnage artistique au long cours avec un auteur qui l’inspire, tant par la richesse de son imagination, que par sa poésie scénique. Créé à l’Odéon 6e en septembre 2022, Jours de joie est repris cette saison aux Ateliers Berthier : c’est l’occasion de découvrir le spectacle ou de le redécouvrir dans un nouvel espace.

Dans la presse


Jours de joie dans la sélection des meilleurs spectacles à voir à Paris en avril — Télérama (+)


« Stéphane Braunschweig retrouve la langue du dramaturge norvégien et fait jaillir le trouble et l’humour de cette réflexion sur le dédoublement et le bonheur. » — Libération (+)


« Une pièce essentielle. » — Cult News (+)


« À chacune de ses apparitions – trop rares –, Virginie Colemyn imprime quelque chose de fort et d’inédit. C’est le cas dans Jours de joie, d’Arne Lygre, un spectacle de Stéphane Braunschweig aujourd’hui repris aux Ateliers Berthier du Théâtre de l’Odéon, à Paris, que l’on peut aller voir pour elle. Pour voir ce qu’est un rire gorgé de larmes : l’incarnation d’une joie qui se cherche et résiste au milieu de l’impuissance éprouvée face à un monde qui semble chaque jour courir un peu plus vers l’abîme. » — Le Monde (+)


« Une comédie humaine existentielle signée du Norvégien Arne Lygre, dans laquelle la farce le dispute au drame. Huit comédiens, chacun affublé d'un double rôle, s'emparent avec bonheur de ce texte aux mille ressorts » — Les Échos (+)

 

Stéphane Braunschweig raconte "What a Wonderfull World" par Stacey Kent — C'est une chanson, France Inter (+)

 

« Stéphane Braunschweig poursuit son compagnonnage fructueux avec l’auteur norvégien Arne Lygre et s’empare, avec délicatesse et élégance, de sa dernière pièce où, au long d’histoires de vie entremêlées, l’humanité refait surface. » — Scèneweb (+)

 

« Chaque personnage est bougrement sculpté et chacun, dans sa curieuse solitude, joue une partition tantôt touchante, tantôt comique, parfois même poétique. » — Le Figaro (+)

 

« Les huit acteurs sont merveilleux, et merveilleusement dirigés. Virginie Colemyn, qui incarne successivement deux mères, irradie. » — Le Canard enchaîné

 

« Stéphane Braunschweig met en scène et scénographie, avec de plus en plus d'allégresse, l'univers fragile et nerveux, constamment au bord de la rupture, de son contemporain norvégien. » — Télérama

 

Générique

traduction française Stéphane Braunschweig, Astrid Schenka
collaboration artistique Anne-Françoise Benhamou
collaboration à la scénographie Alexandre de Dardel
costumes Thibault Vancraenenbroeck
lumière Marion Hewlett
son Xavier Jacquot
maquillages/coiffures Emilie Vuez
assistante à la mise en scène Clémentine Vignais

production Odéon-Théâtre de l’Europe

Jours de joie d’Arne Lygre est publié à L’Arche éditeur

reprise

Biographie de Stéphane Braunschweig

Stéphane Braunschweig est né en 1964 à Paris. Après des études de philosophie à l'École Normale Supérieure, il rejoint en 1987 l’École du Théâtre national de Chaillot dirigée par Antoine Vitez, où il reçoit une formation théâtrale pendant deux ans. En 1988, il fonde sa compagnie Le Théâtre-Machine avec laquelle il crée ses premiers spectacles. En 1991, au Centre dramatique national de Gennevilliers, il les réunit dans une trilogie intitulée Les Hommes de neige, pour laquelle il reçoit le Prix de la révélation théâtrale du Syndicat de la critique. Il est dès lors un invité régulier du Festival d’Automne à Paris, et commence à présenter son travail dans les grandes capitales européennes (Berlin, Londres, Moscou). En 1992, à l’invitation de Stéphane Lissner, il met en scène son premier ouvrage lyrique au Châtelet.


Stéphane Braunschweig est directeur du Centre dramatique national/Orléans-Loiret-Centre de 1993 à 1998. Il y crée une dizaine de spectacles qui tournent partout en France et sont accueillis dans les plus grands festivals (Automne à Paris, Avignon, Edinburgh, Istanbul, Rome), et il reçoit pour sa version intégrale du Peer Gynt d’Ibsen le prix Lerminier du Syndicat de la critique. Pendant cette période il développe une carrière internationale, à la fois dans le domaine de l’opéra (notamment à Berlin avec son Fidelio dirigé par Daniel Barenboim, mais aussi à Bruxelles et Venise) et dans celui du théâtre. Parlant l’anglais, l’allemand et l’italien, il est invité en Angleterre pour un Measure for measure de Shakespeare, au Piccolo Teatro de Milan pour un Mercanto di Venezia du même Skakespeare, et à Münich pour un Woyzeck de Büchner, qui lui vaut de recevoir le Bayerischen Theaterpreis (meilleur spectacle de théâtre de l’année en Bavière).


Stéphane Braunschweig est directeur du Théâtre national de Strasbourg et de son École de 2000 à 2008. Il y développe un projet composé de trois axes principaux : faire de Strasbourg un véritable carrefour théâtral européen, installer une petite troupe permanente qui soit l’âme artistique du théâtre, et redynamiser profondément l’École en y créant – pour la première fois en France – une formation à la mise en scène et à la dramaturgie. En huit ans le nombre d’abonnés est plus que doublé, Strasbourg redevient une place importante pour le théâtre en Europe, et l’École peut se flatter d’avoir formé quelques-uns des meilleurs jeunes metteurs en scène actuels. Parmi ses mises en scène marquantes, Brand d’Ibsen en 2005 et Tartuffe de Molière en 2008 sont à nouveau couronnés par le Prix Lerminier du Syndicat de la critique. Pendant cette période il met en scène de nombreux opéras au Festival d’Aix-en-Provence, en particulier un Ring de Wagner en co-production avec le Festival de Pâques de Salzburg et l’Orchestre Philharmonique de Berlin, dirigé par Sir Simon Rattle. Sa production de Wozzeck de Berg à l’Opéra de Lyon en 2003 est récompensée par le Prix Rostand du Syndicat de la critique. Et en décembre 2008, il crée Don Carlo de Verdi pour la prestigieuse inauguration de la saison de La Scala de Milan.


Stéphane Braunschweig est directeur du Théâtre national de la Colline de 2010 à 2015. Son projet est de changer la perception des écritures contemporaines en donnant une large place aux « écritures de plateau » et donc aux jeunes metteurs en scène, et de fidéliser un large public autour de spectacles qui sont autant d’aventures et de découvertes. Il s’entoure à la fois d’artistes associés de renom comme Stanislas Nordey ou encore peu connus comme Célie Pauthe ou Caroline Guiela Nguyen, et initie des expériences pilotes dans le domaine de l’éducation artistique et de la transmission des savoirs. Pour la saison 15-16, le nombre d’abonnés de La Colline se situe pour la première fois au-delà de son seuil historique de 10000. Parmi ses mises en scènes marquantes, on peut citer son adaptation de Six personnages en quête d’auteur de Pirandello au Festival d’Avignon et ses Géants de la montagne du même Pirandello, ses créations de l’auteur norvégien contemporain Arne Lygre, ou encore son Canard sauvage, invité par le Festival Ibsen d’Oslo qui sélectionne les meilleures productions mondiales d’Ibsen des deux dernières années. À l’opéra il signe notamment des mises en scène pour l’Opéra-Comique (Pelléas et Mélisande de Debussy) et le Théâtre des Champs-Élysées (Idoménée et Don Giovanni de Mozart, Norma de Bellini).


Stéphane Braunschweig est directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe de 2016 à 2024. Dès son arrivée, il associe à son projet Caroline Guiela Nguyen, Christiane Jatahy, Sylvain Creuzevault et Simon Stone : deux femmes et deux hommes, deux Français, une Brésilienne et un Australien, et parmi eux trois jeunes trentenaires. Stéphane Braunschweig affiche clairement le désir d’ancrer le Théâtre de l’Europe dans un paysage qui dépasse les frontières de l’Europe, et d’y développer une programmation qui tende vers l’égalité femmes-hommes toute en faisant une place importante à la découverte de jeunes artistes français et étrangers. On peut notamment citer le Russe Timofeï Kouliabine ou l’Anglais Alexander Zeldin, lequel devient aussi artiste associé à partir de 2020. Stéphane Braunschweig s’attache aussi à promouvoir plus de diversité sur les plateaux, que ce soit dans ses propres distributions (Soudain l’été dernier, Macbeth, Iphigénie…) ou en poursuivant pendant deux saisons le projet d’éducation artistique 1er ACTE qu’il avait initié à la Colline. Parmi ses spectacles les plus marquants, on peut retenir une École des femmes de Molière qui entre de plein fouet en résonance avec le mouvement #MeToo, Comme tu me veux de Pirandello, une pièce rarement jouée sur les traumatismes européens de la Guerre de 14, Nous pour un moment et Jours de joie, poursuite de son compagnonnage avec l’auteur norvégien Arne Lygre. Sa dernière création, une relecture des passions amoureuses d’Andromaque à travers les traumatismes de la guerre, reçoit un accueil enthousiaste. Pendant cette période il signe également une première mise en scène à la Comédie-Française (Britannicus de Racine), au Théâtre national d’Oslo (Solness le constructeur d’Ibsen), au Théâtre des Nations de Moscou (Oncle Vania de Tchekhov) et au Dramaten de Stockholm (Jours de joie de Lygre). À l’opéra, il fait la création mondiale de Sonate d’automne de Sebastian Fagerlund à l’Opéra d’Helsinki et revient au Théâtre des Champs-Elysées pour Eugène Onéguine de Tchaikovski. Il met en scène également le Requiem de Mozart à l’Opéra de Bordeaux.


Après près de 30 ans de direction de théâtres, Stéphane Braunschweig décide de se consacrer désormais pleinement à son travail artistique. Avec sa nouvelle compagnie Pour un moment, il prépare La Mouette de Tchekhov et À notre place de Arne Lygre. En 2025 il mettra en scène La Flûte enchantée de Mozart à Stockholm, Le mariage secret de Cimarosa à l’opéra San Carlo de Naples, et Iolanta de Tchaîkovski à l’opéra de Bordeaux.


Stéphane Braunschweig est également scénographe : il a signé quasiment toutes les scénographies de ses spectacles.


Comme pédagogue, Stéphane Braunschweig a enseigné le jeu, la scénographie et la mise en scène dans de nombreuses écoles, à commencer par celle du Théâtre national de Strasbourg, le Conservatoire national de Paris ou l’Ecole régionale de Cannes.


Outre ses presque quatre-vingt mises en scène de théâtre et d’opéra, Stéphane Braunschweig est auteur et traducteur. Il a publié aux éditions Actes Sud un recueil de textes et d’entretiens sur le théâtre intitulé Petites portes, grands paysages, et il a traduit de l’allemand, de l’italien ou du norvégien des pièces de Büchner, Kleist, Brecht, Pirandello et Lygre.


Stéphane Braunschweig est Chevalier de la Légion d’honneur, Chevalier de l’Ordre national du Mérite, Officier des Arts et des Lettres et Commandeur de l’ordre royal norvégien du mérite. Il a également reçu le Prix Copola et Prati (1991) et le Prix européen pour le théâtre de la Fondation Européenne de la Culture (2005).


 

Ses mises en scènes à l'Odéon :

Franziska de Frank Wedekind, en janvier 1996
Tartuffe de Molière, en septembre-octobre 2008
Soudain l'été dernier, de Tennessee Williams, en mars-avril 2017
Macbeth, de William Shakespeare, en janvier-mars 2018
L'École des femmes, de Molière, en novembre-décembre 2018
Nous pour un moment, de Arne Lygre, en novembre-décembre 2019
Oncle Vania [Дядя Ваня], d’Anton Tchekhov, en janvier 2020
Iphigénie, de Jean Racine, en septembre-octobre 2020
Comme tu me veux, de Luigi Pirandello, annulé en janvier 2021 et reprogrammé en septembre-octobre 2021
Jours de joie, d'Arne Lygre, en septembre 2022, en avril-mai 2024
Andromaque, de Jean Racine, en novembre-décembre 2023
La Mouette, d'Anton Tchekhov, en novembre-décembre 2024